Il aura manqué un kilomètre à Julien Mortier ce samedi sur la deuxième étape du Triptyque des Monts et Châteaux (2.2). Le coureur d'AGO-Aqua Service a été repris dans les derniers hectomètres, ainsi que son compagnon d'échappée Callum Scotson (BMC Development Team).  L'équipe américaine a tout de même remporté l'étape puisque Jasper Philipsen a réglé le sprint du peloton. "Je ne vais pas refaire la course mais je n'ai pas compris pourquoi BMC a roulé derrière son coureur. Quand on gagne, on a toujours raison", déclare l'Espoir deuxième année un peu amer à DirectVelo.

LE BRISEUR DE ROUES

En début d'étape, le coureur hennuyer a été impliqué dans la chute collective du kilomètre 38. "J'ai dû freiner pour éviter la chute mais un coureur m'est rentré dedans. Heureusement, il n'y a que le vélo qui a pris cher dans l'aventure. C'est mon mécanicien qui tirait la tronche par contre car je pense que c'est la troisième ou quatrième roue que je casse depuis le début de saison", plaisante-t-il.
S'il est passé de peu à côté d'un beau résultat ce samedi, Julien Mortier est surtout heureux de sa forme actuelle. "Je sens que le Tour de Normandie m'a fait beaucoup de bien. Je suis à l'aise. J'ai pris de la caisse. Cela ne paie pas encore mais je sens que je ne suis pas loin."

Le coureur d'AGO-Aqua Service est donc sorti "un peu par hasard" à trois kilomètres de l'arrivée dans l'ultime difficulté, le Château d'Antoing.  "A la base, je tirais pour Lionel Taminiaux, qui a volontairement laissé un trou. J'ai directement embrayé avec Callum Scotson qui a collaboré sans se poser de questions. Derrière, Axeon Hagens Berman a mis en route pour défendre le maillot jaune, soutenue par BMC Development Team, un choix bizarre car il aurait peut-être pu réaliser une meilleure opération au niveau du classement général, en nous laissant devant", peste-t-il.

PREMIERE FLANDRIENNE

Ce dimanche matin, le huitième du Circuit de Wallonie 2016 fera de son mieux sur le contre-la-montre car il sait qu'il ne pourra pas lutter pour la victoire d'étape. "Je n'ai pas les cuisses des gros rouleurs du peloton. En plus, il y a vraiment des spécialistes. Le parcours est dessiné pour les coureurs puissants (voir ici). L'après-midi, je ne comprends pas trop le parcours. Il y a beaucoup de monts ramassés dans la première partie. Ensuite, c'est complètement plat sur les circuits locaux. On pourrait avoir une troisième arrivée massive consécutive sur le Triptyque, ce qui n'a pas dû arriver souvent en 21 éditions."

Le quinzième du dernier Tour de Normandie s'est en tout cas rassuré à une semaine du Tour des Flandres Espoirs qu'il disputera avec la sélection wallonne. "Ce sera ma première flandrienne. Le parcours est extrêmement difficile avec le Mur de Grammont, le Vieux Kwaremont, le Paterberg. Il y a de quoi faire pour dynamiter la course", conclut-il.