Boris Dron se coupe en deux

Crédit photo DR

Crédit photo DR

Pour son retour dans les pelotons (lire ici), Boris Dron a remporté deux étapes sur l'Arden Challenge et est devenu vice-champion FCWB chez les Elites sans contrat. Ces résultats l'enchantent. "J'ai retrouvé le plaisir du cyclisme", s'exclame-t-il à DirectVelo. En effet, le coureur wallon a connu deux années difficiles chez Wanty-Groupe Gobert, au point de raccrocher son vélo au clou. "Je n'ai pas eu la réussite chez les pros. J'ai rencontré beaucoup d'ennuis de santé, notamment avec mon zona. Par la suite, je n'ai plus trouvé la motivation nécessaire pour continuer l'aventure. J'allais sans goût sur certaines épreuves." Cependant, le manque s'est fait ressentir quelques mois plus tard. "Quand j'entendais les copains parler de leur programme, je me suis dit que l'envie était toujours présente. J'ai repris sérieusement les entrainements à la fin février car je ne désirais pas paraitre ridicule pour mon retour à la compétition."

Lors de ces premières semaines de reprise, le coureur a déjà senti un changement dans sa manière de gérer ses efforts. "Ma courte pause me permet de réfléchir sur le dosage de mes efforts. Je calcule davantage. Quand je vois certains coureurs se crâmer dans des efforts inutiles, je me revois quelques années plus tôt."

ENTRE ENCADREMENT ET ENTRAINEMENT

Loin de la pression du monde professionnel, l'Ardennais évolue dans la formation qui l'emploie actuellement: Verandas Willems-CC Chevigny. "Je m'occupe de l'encadrement des jeunes. Le club possède 110 jeunes affiliés. Mëme s'ils ne sont pas tous à ma charge, cela fait beaucoup de travail car je m'occupe de leur planning d'entrainement. Je les suis sur les courses, je suis très souvent au téléphone avec un coureur." Boris Dron s'épanouit complètement dans ce métier. "En tant qu'accompagnateur, tu vibres encore davantage sur les courses. Tu es à la limite plus content que le coureur lui-même de gagner une épreuve."

Malgré ses occupations diverses, Boris Dron arrive à concilier son nouveau travail et ses entrainements. "J'ai l'avantage de pouvoir fixer mes horaires moi-même. Le début de semaine est souvent chargé mais j'arrive à couper deux heures dans la journée pour réaliser une sortie. Je me fixe un schéma de vingt heures d'entrainement." Là où la gestion de l'emploi du temps se complique, c'est quand Boris Dron prend le départ d'une course. "Je me souviens quand j'ai participé à l'Arden Challenge, qui dure cinq jours, d'avoir couru dans tous les sens pour un peu rattraper le temps perdu, mais de manière globale, j'arrive à trouver l'équilibre entre travail et entrainement."

REDEVENIR PRO

Boris Dron est déterminé à respecter son planning d'entrainement. "Je roule sans pression durant cette saison 2017, mais mon objectif est de devenir à nouveau coureur professionnel. Si l'occasion se présente, je la saisirai à deux mains."

Pour se faire, le coureur ardennais aurait aimé se mettre en évidence sur une de ses épreuves de coeur, la Flèche Ardennaise, dont il prit la troisième place en 2009. "C'est la plus belle course d'un jour au niveau 1.2 en Belgique Le règlement de la Topcompétition ne m'autorise pas à prendre le départ. C'est dommage, mais c'est ainsi. J'espère juste que les autres manches de la Topcompétition joueront également le jeu en n'autorisant aucun coureur âgé de plus de 25 ans à prendre le départ. J'avoue que j'aurais aimé me mesurer aux meilleurs Espoirs belges sur une course de 180 kilomètres", regrette-t-il. L'épreuve ardennaise qui rencontre de plus en plus de difficultés au niveau financier et organisationnel.

Déçu de ne pas participer à la Flèche Ardennaise, Boris Dron pense à trois épreuves du calendrier national sur lesquelles il veut se distinguer. "Le Triptyque Ardennais, le Tour de Liège et le Tour de Namur restent des épreuves de premier ordre en Belgique, de par la renommée et les parcours proposés. J'ai noté ces trois courses dans mon agenda", annonce-t-il.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Boris DRON