Pavel Sivakov est affûté. "Si je veux passer les cols sur la Ronde de l'Isard...", souriait-il lors du Rhône-Alpes Isère Tour. L'épreuve 2.2 marquait le retour à la compétition du sociétaire de la BMC qui avait coupé mi-avril à l'issue de Liège-Bastogne-Liège Espoirs. "Le RAIT s'est plutôt bien passé pour moi ainsi que pour l'équipe car nous avons réussi à finir 2e au général avec Pascal Eenkhoorn face aux équipes pro, apprécie-t-il. Pour ma part, j'ai pu répondre présent dans les moments les plus difficiles de la course et me rassurer sur ma condition. Je pense que le parcours n'était pas assez difficile pour faire vraiment la différence car le classement général s'est vraiment joué le premier jour".

« QUELQUE CHOSE DE SPECIAL »

Le Haut-Garonnais avait pris le Rhône-Alpes Isère Tour comme une course de "remise en forme". Son deuxième cycle de la saison a donc débuté sur l'épreuve française. "Je dresse un bilan mitigé de ma première partie de saison", reconnaît le Russe. Il estime avoir eu des meilleures sensations qu'en 2016 à pareille époque. "J'arrive à faire plus de choses en course mais sur mon gros objectif, Liège-Bastogne-Liège, je n'ai pas pu répondre présent, regrette-t-il. J'arrive dans le groupe derrière les quatre coureurs qui se jouent la victoire mais ce n'est pas ce que je voulais". Pas de quoi l’inquiéter, il estime en effet mieux marcher l'été.

Pavel Sivakov attaquera ce jeudi la Ronde de l'Isard avec des grandes ambitions. Pour une fois, ce citoyen du Monde va courir à la maison. "L'Isard me tient très à cœur car nous passerons sur mes routes d'entraînement et même dans mon village durant la deuxième étape. C'est la première fois que je passerai à 200 mètres chez moi lors d'une course c'est donc quelque chose de spécial et j'ai envie donc répondre présent lors de cette épreuve".

LE TOUR D'ITALIE ESPOIRS EN OBJECTIF

L'ancien coureur de Culture Vélo Racing Team U19 s'est donné les moyens de réussir. Il a reconnu plusieurs étapes avec ses coéquipiers Tanguy Turgis, Steff Cras et Pascal Eenkhoorn. "Le parcours s'annonce très difficile avec deux arrivées au sommet vraiment compliquées. Ça sera donc l'occasion de voir où j'en suis en haute montagne cette saison", dit-il.

Classé 8e du Tour du Val d'Aoste et 11e du Tour de l'Avenir l'an passé, Pavel Sivakov n'est pas certain de passer tous les cols de la Ronde de l'Isard avec les purs grimpeurs. "L'Hospice de France, ça sera difficile car il y a des forts pourcentages. Quand un col est régulier, ça me va bien. Au-dessus de 10 %, c'est quand même difficile pour moi. Il faudra limiter la casse..." Bien que très motivé par la Ronde de l'Isard, il reconnaît déjà penser au Tour d'Italie Espoirs. "L'Isard sera une très bonne préparation. Le Giro U23 sera mon prochain grand objectif", termine-t-il.