Frederik Madsen (Team Giant-Castelli) s'est imposé, ce samedi, sur la 2e étape d'A travers les Hauts-de-France - Trophée Paris-Arras Tour (2.2), courue sur 199 kilomètres entre Lallaing (Nord) et Merlimont (Pas-de-Calais). Le Danois, 19 ans et spécialiste de la piste, est revenu sur ce succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tu as semblé une jambe au-dessus des autres sur la dernière ligne droite ?
Frederik Madsen : C'était vraiment tendu dans le dernier kilomètre. Il y avait une belle et longue ligne droite mais ça frottait beaucoup. Heureusement j'ai très bien été emmené par mes équipiers. Ça s'est lancé à 200m de l'arrivée. Je me suis mis dans la roue d'un gars et j'ai lancé mon propre sprint à 150m de la ligne. J'ai pu résister jusqu'au bout et c'est une très belle victoire pour moi mais franchement, je me suis fait peur dans le final.

« ON A FAILLI SE RETROUVER PAR TERRE »

Tu as failli aller au sol...
C'était vraiment limite : Ça frottait beaucoup et moi le premier, j'ai touché plusieurs fois un mec... On a vraiment failli se retrouver par terre. Heureusement ce n'est pas arrivé mais c'était tout comme.

Tu avais terminé neuvième hier, vendredi : C'est une surprise de te retrouver tout en haut du podium aujourd'hui ?
Je ne savais pas trop quoi espérer de cette course pour être honnête. Je ne savais pas trop où me situer dans ce peloton-là. Je m'étais fait une première idée hier mais j'étais quand même déçu de la façon dont ça s'était passé. Le plus décevant sur la 1ère étape, ce n'était pas tellement de terminer 9e mais plutôt de ne pas avoir pu conclure le travail de mes coéquipiers qui avaient déjà bien travaillé pour moi. C'est d'autant plus sympa de leur apporter cette victoire cette fois-ci.

« J’ÉTAIS CONCENTRE SUR LA PISTE »

Que va t'apporter cette victoire face à des coureurs professionnels ?
Ça va me donner beaucoup de confiance, c'est sûr ! Je n'étais pas sûr de pouvoir gagner des sprints avec un tel plateau. C'est une découverte pour moi, d'autant que je suis encore très jeune. Je suis très heureux de ce succès et je vais continuer de m'entraîner très dur pour continuer sur cette lancée.

Tu n'avais pas beaucoup couru depuis le début de la saison...
Non car j'étais concentré une nouvelle fois sur les épreuves piste. C'était la priorité des derniers mois et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas beaucoup couru. En plus, j'avais pris le temps de souffler un peu après mes derniers rendez-vous sur la piste. Je n'ai que cinq-six jours de course sur route depuis le début de saison mais maintenant, je vais enchaîner.

« JE N'AI PAS ENVIE DE CHOISIR »

Tu as déjà connu de très belles réussites sur la piste avec la sélection danoise : Penses-tu continuer à privilégier la piste ou souhaites-tu t'orienter un peu plus vers la route dans les mois et années à venir ?
Je n'ai pas vraiment envie de choisir entre la route et la piste. Je pense que je peux combiner les deux. Pendant une année Olympique, je suis emmené à consacrer plus de temps à la piste durant l'hiver, ça me semble normal. Cela dit, j'ai envie de progresser sur la route et d'en faire une priorité à l'avenir. Mais encore une fois, je pense pouvoir faire les deux sans trop de problèmes.

En attendant, tu vas tenter de doubler la mise ce dimanche sur la dernière étape, où tu pourrais aussi jouer la victoire finale ?
Bien sûr que je vais essayer de gagner à nouveau (rires) ! Mais bon, franchement, il faudra quand même que je récupère bien de ces deux premières étapes et ce n'est pas écrit.