Paul Sauvage : « Montrer mon vrai niveau »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Espoir 4e année, Paul Sauvage espérait beaucoup de son arrivée l'automne dernier au CC Etupes. Mais sa saison 2017 ne s'est pour le moment pas déroulée comme il l'aurait souhaité. Non-sélectionné par son club pour le Championnat de France Amateur, le Rhodanien est reparti de l'avant après une coupure bénéfique. Preuve en est, il vient d'enchaîner depuis sa reprise trois résultats plutôt intéressants : 4e du Prix de Jura Nord à Fraisans, 5e à Cuiseaux et 20e de l'Etoile d'Or, en Coupe de France DN1. Le coureur âgé de 21 ans s'est confié à DirectVelo.

DirectVelo  : Tu as été plutôt discret ces dernières semaines. Où en es-tu ?
Paul Sauvage  : J'ai coupé mi-avril et ce n'est jamais revenu. J'espérais être de mieux en mieux, et ça a été de pire en pire. Je ne vais pas parler de descente aux enfers mais ça y ressemble un petit peu. Début mai, j'ai été sélectionné en Equipe de France pour une manche de la Coupe des Nations Espoirs (la Coupe d'Offida, finalement annulée NDLR). Et un mois et demi plus tard, je ne suis pas retenu pour le Championnat de France Amateur avec le CC Etupes. Ça montre qu'il s'est passé quelque chose. Je ne comprenais pas car j'étais sérieux à l'entraînement, sur la nourriture etc. Mais ça ne voulait pas marcher.

« CE N'ÉTAIT PAS À LUI DE SE REMETTRE EN QUESTION »

Quel était le problème ?
Je ne sais toujours pas. Je pense que j'étais cramé. Je n'avais peut-être pas assez coupé.

As-tu compris ta non-sélection au Championnat de France ?
Sur le coup, non. Mais je n'avais qu'à être meilleur. C'est Jérôme Gannat qui fait la sélection, ce n'est pas n'importe qui quand même. Si ça avait été un gars directeur sportif depuis deux semaines, j'aurais eu du mal à comprendre. Mais là c'était GG... Ce n'était pas à lui de se remettre en question mais à moi, forcément.

« JE SUIS FRAIS »

Qu'as-tu fait ?
J'ai coupé avec le vélo pendant dix jours. J'ai vu mes amis. J'ai vite relativisé. C'est con à dire mais il y a beaucoup plus grave dans la vie. Quand tu vois des gens mourir de faim en Afrique, la guerre en Syrie... Et moi je me dis que je suis triste car je ne suis pas retenu pour une course de vélo. Dans le fond, c'est pitoyable. Bien sûr, je m'investis à fond dans le vélo alors c'est dur de ne pas comprendre pourquoi ça ne marche pas. Je ne fais que du vélo cette année, j'ai changé de club, j'ai pris un entraîneur, l'un des meilleurs en France, si ce n'est le meilleur (Nicolas Boisson, NDLR). J'avais tout bien fait pour que ça fonctionne, et finalement ça a moins bien marché. Alors oui ça fait chier. Je n'ai pas compris.

Ça semble aller mieux...
Je suis parti une semaine à la montagne. J'ai fait ce que j'aimais. Je me suis fait plaisir en rentrant de l'entraînement en « slip ». J'ai besoin de me faire vraiment mal à l'entraînement pour me dire que je vais être fort en course. Mentalement, je suis frais. J'ai qu'une envie, montrer mon vrai niveau. Je suis super motivé. Je me sens vraiment mieux sur le vélo.

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