Gérard Torres : « Je pensais abandonner »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Il aurait pu créer la sensation du Championnat de France Espoirs. A la cloche, Gérard Torres était en deuxième position de la course, après avoir été distancé par son compagnon de fugue, Maxime Roger (Auvergne-Rhône-Alpes). Les deux hommes ont eu jusqu'à 45'' d'avance.

"Je pense qu'il a bien joué le jeu, reconnaît le coureur du comité du Poitou-Charentes. Il m'a fait croire qu'il n'était pas bien, qu'il y avait un truc. Moi je n'avais plus rien. Il avait plus d'expérience que moi et je pense qu'il voyait que je n'avais pas assez de giclette et il savait qu'il fallait m'attaquer à ce moment là. Je me méfiais de tous les coureurs d'Auvergne-Rhône-Alpes parce qu'ils étaient en surnombre". Mais Gérard Torres regrette tout de même l'attaque, avant la cloche, de l'Auvergnat. "Je pense qu'il a peut-être mal joué le coup en m'attaquant. Je ne sais pas si c'était une bonne idée, je ne pense pas".

Bien qu'en forme les jours précédents -11e du Tour d'Auvergne, le coureur licencié à l'AC4B n'avait pas de très bonnes sensations en début de course. "Mais plus la course avançait, mieux je me sentais, rapporte-t-il à DirectVelo. Ça courait bizarrement, avec beaucoup d'attaques puis ensuite, ça ne roulait plus. Rapidement je me suis dit que c'était fini et je pensais que j'allais abandonner. Le fait de me retrouver devant m'a débloqué mentalement". Gérard Torres a quitté satisfait Saint-Amand-Montrond (Cher). Il dit s'être surpris. "C'est une sensation un peu bizarre de se retrouver pour la gagne", glisse le coureur classé 10e de l'épreuve remportée par Victor Lafay (Auvergne-Rhône-Alpes).

Le Charentais, âgé de 19 ans, est arrivé cette année au plus haut niveau amateur. Il dit apprendre beaucoup. "C'était pas mal en début de saison mais j'ai eu des problèmes à répétition : des chutes, des soucis tendineux ou aux ligaments suite à des chutes". Cette accumulation l'a "un peu mentalement bousillé". Il reconnaît être tombé dans une spirale très négative. "Je n'arrivais plus à courir. Je faisais deux kilomètres. Je n'étais pas bien du tout, je dormais sans arrêt. J'ai été traité et l'envie de rouler est revenue", assure l'Espoir 2e année.

Gérard Torres dit prendre conscience petit à petit de ses capacités. "Peut-être que je suis capable de faire de belles choses. J'aimerais bien faire aussi jusqu'à la fin de la saison et peut-être mieux si j'arrive à être plus en forme. J'ai envie de lever les bras sur une belle course", termine-t-il.

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