Les Belges ont retenté le coup du Qatar
Le vent, les averses régulières, une température plutôt fraîche. Il n’en fallait pas plus pour que l’Equipe belge tente un coup de bordure à 120 kilomètres de l’arrivée. Elia Viviani et Edvald Boasson Hagen ont fait parti des coureurs piégés. La manoeuvre a fait parler dans le peloton puisqu’elle a été lancée après un arrêt pipi mais les bleu-ciel avaient prévu leur coup à l’avance. “On s’était dit qu’on allait fatiguer les sprinteurs et faire la course à 120 kilomètres. Elia Viviani à l’arrière, c’était l’idéal pour nous”, confirme Jens Keukeleire à DirectVelo.
LE FESTIVAL KEUKELEIRE
Relayés par les Danois et dans un premier temps par les Français, les coéquipiers de Jens Debusschere ont mené la vie dure aux Italiens. Ce n'est qu'après quasiment quarante kilomètres de poursuite que la "Nazionale" revient sur la tête de course. “C’est dommage car nous nous sommes retrouvés à une petite dizaines à l’avant mais certains étaient déjà à fond”, regrette-t-il. Si Elia Viviani n’en tient pas rigueur (lire ici), des Watts ont été laissés au bord de la route. Mais dans la foulée, Jens Keukeleire entre en action. Il sort une première puis une deuxième et une troisième fois. Un coup seul, un coup accompagné.
« J’Y AI CRU MAIS LE RUSSE N’A PAS ROULÉ »
Le coureur d'Orica-Scott a même les ressources pour suivre Edvald Boasson Hagen à sept kilomètres de l’arrivée. “J’y ai cru. C’est dommage que le Russe (Nikolai Trusov) n’ait pas roulé comme il le devait car nous avions une chance, regrette-t-il. Quand Boasson Hagen est parti seul, j’ai vu que le peloton était juste derrière… J’aurais peut-être pu le suivre mais tout le monde était à bloc à ce moment”.
Une fois la flamme rouge franchie, c’était aux sprinteurs d’entrer en action. Jens Debusschere qui a crevé à l’entame du dernier tour a lancé Edward Theuns qui ne peut faire mieux que sixième. Pas de quoi satisfaire les troupes de Kevin De Weert, mais la sélection belge aura au moins le mérite d’avoir dynamité la course.