L'Equipe de France n'a pas trouvé l'ouverture sur le Tour de l'Avenir. Le premier Français termine 15e du classement général (Valentin Madouas). "Le bilan est mitigé", reconnaît le sélectionneur national Pierre-Yves Chatelon. Il revient sur la course des tricolores et évoque le prochain Championnat du Monde.

DirectVelo : Quel bilan fais-tu de ce Tour de l'Avenir ?
Pierre-Yves Chatelon : Nous espérions un peu mieux en terme de résultats. Nous sommes à notre place. Je craignais que Victor (Lafay) ne tienne pas la marée sur la durée car il dispute sa première saison complète en Espoirs. Et ça s'est passé ainsi. En raison de ses deux blessures cette saison, on pensait voir arriver Aurélien (Paret-Peintre) avec plein de fraîcheur mais il lui en a manqué sur la fin. Le bilan est mitigé mais ils ont essayé des choses. Samedi, ils ont tiré pas mal de cartouches. Peut-être à contre-temps mais ils ont respecté les consignes. Il fallait provoquer.

Tu espérais une course débridée dans sa première partie, ça n'a pas été le cas...
La course n'a pas été dynamitée. Les premiers jours n'ont pas été intéressants. Je trouve en revanche sympa le fait d'avoir une journée de repos avant la montagne. Mais les premiers jours, il faudrait avoir une étape difficile pour décanter les choses ou alors un contre-la-montre individuel. Je pense que plusieurs de mes collègues font la même analyse. Sauf ceux qui avaient des sprinteurs qui pouvaient jouer sur les six premières étapes.

« UN MONDIAL POUR LES COUREURS DE CLASSIQUES »

Finalement, cette course a été à l'image de la saison de l'Equipe de France ?
Exactement. Mais à la limite, au Tour de l'Avenir, nous avons été moins là que sur les autres épreuves de la Coupe des Nations. A la Course de la Paix, nous avons été au rendez-vous. Au ZLM Tour, il y a eu un manque de réussite (Jérémy Lecroq termine 3e, NDLR). Nous finissons sur le podium de la Coupe des Nations (3e). Mais c'est sûr que ce n'est pas grâce au Tour de l'Avenir.

Quel visage aura l'équipe au Championnat du Monde ?
Le circuit de Bergen (Norvège) n'est pas vraiment pour les puncheurs contrairement à ce qui avait été dit lors de la présentation du parcours. Je trouve que c'est davantage pour les coureurs de classiques, qui ont une petite pointe de vitesse. Sachant que chez les Espoirs il y aura cette année 190 kilomètres, je vais me tourner vers des coureurs qui ont cette distance-là dans les jambes. On aura donc vraisemblablement, en majorité, des coureurs qui ont été chez les professionnels cette année.