Depuis le Grand Prix Christian Fenioux, 81 points séparent le leader de la Coupe de France DN2, le CM Aubervilliers 93, du sixième, le VC Villefranche Beaujolais (Bourg-en-Bresse AC, le Team Pays de Dinan, le Team Peltrax et le Guidon Chalettois sont intercalés dans cet ordre, le classement). Ce qui signifie que six équipes peuvent encore rêver de DN1 au terme de la finale. La lutte sera aussi serrée en bas du classement puisque le Team Rémy Meder Haguenau ne compte que vingt points de retard sur Sable Sarthe (17e) (lire ici).

186 KM : « C’EST INHABITUEL »

Qui s’emparera de la Coupe de France DN2 ? Le théâtre de cette dernière manche sera Volvic-Feytiat et ses 186 kilomètres qui font peur à l’ensemble des équipes. “C’est inhabituel pour nous de faire autant à part sur les Classes 2. Il fallait privilégier la fraîcheur cette semaine”, déclare Yves Prévost, manager du CM Aubervilliers 93. Les leaders de la Coupe de France DN2 comptent un petit matelas sur leurs poursuivants. “Trois ou quatre équipes peuvent gagner. On a une idée sur notre manière de courir mais on va la garder pour nous”, poursuit-il.

MARQUAGE OU ATTAQUES : QUELLE TACTIQUE ADOPTER ?

Parmi ses équipes, le Team Pays de Dinan ne cache pas sa tactique. “On espère qu’il y aura de la bagarre. A mon avis avec cette distance, les plus forts seront présents à la fin. Nous n’allons pas changer notre façon de courir et nous porter vers l’attaque même si ça ne paie pas toujours sur les manches de Coupe de France, regrette François Journiaux. Sur le Fenioux, j’ai vu plusieurs équipes attendre le sprint. Cette fois, ça a marché pour elle”. Stéphane Foucher, directeur sportif du Guidon Chalettois, fait le même constat que son homologue breton. “On va se projeter vers l’avant. C'est ce qui nous a réussi sur le GP Christian Fenioux”.

Les favoris vont-ils se marquer sur les routes auvergnates ? “A un moment ou à un autre il y en aura. Surtout si une échappée va au bout”, assure Stéphane Foucher. Et une équipe risque d’être particulièrement surveillée, le Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. “Ils sont coriaces. Le terrain leur conviendra sûrement”, prévient Yves Prévost. Le parcours ne présente pas de grandes difficultés mais un terrain vallonné qui devrait laisser de la place aux attaquants.

DN1 : JE T’AIME MOI NON PLUS

Hormis la victoire du classement général de la Coupe de France DN2, la montée en DN1 pour les deux premières équipes constitue un deuxième enjeu. Le CM Aubervilliers, réserve de l’équipe Continentale HP BTP-Auber 93, n’a par exemple pas accès à la DN1 de par son statut. D’autres clubs comme le Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys ne souhaitent pas accéder à l’Elite. “A cause des critères d’âge. Nous n’allons pas remercier nos coureurs parce qu’ils sont trop âgés. La montée ne nous intéresse pas mais nous souhaitons jouer le podium". Bourg-en-Bresse a déjà refusé une montée à la fin de la saison 2015 pour les mêmes raisons que le Team Peltrax mais Christian Milesi a annoncé au début de la saison son intention de monter, si possible.

Pour d’autres clubs, la montée est un réel objectif. “Les collectivités nous suivent et la région en a besoin", appuie Stéphane Foucher. Son homologue au VC Villefranche Beaujolais répète depuis plusieurs saisons son envie de monter en DN1. “Nos partenaires nous suivent pour ce projet DN1”, conclut Anthony Barle. Pression supplémentaire ou source de motivation ? La DN1 sera aussi dans les esprits des coureurs qui lutteront ce week-end, pour ramener cette Coupe de France DN2.