EDF Espoirs : « Du vélo fraîcheur comme on l'aime »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

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Benoit Cosnefroy est donc devenu Champion du Monde Espoirs, ce vendredi, sur le circuit de Bergen, en Norvège (voir ici). Euphoriques après l'arrivée, le Normand et l'ensemble de l'Equipe de France avaient des étoiles plein les yeux. C'était notamment le cas du sélectionneur national, Pierre-Yves Chatelon, qui voit l'un de ses poulains s'imposer pour la deuxième fois en trois ans, après le titre de Kévin Ledanois en 2015, à Richmond (Etats-Unis). C'est même le quatrième titre d'un tricolore dans la catégorie U23 sur les neuf dernières éditions, puisque Romain Sicard (2009) et Arnaud Démare (2011) avaient également eu l'occasion de décrocher l'arc-en-ciel en leur temps. DirectVelo a recueilli la réaction du sélectionneur après l'arrivée.

DirectVelo : L'Equipe de France semble avoir réalisé la course parfaite ce vendredi ?
Pierre-Yves Chatelon : On sait que dans un Championnat, il faut attendre et tirer la cartouche dans le money-time. Quand j'ai vu un coureur comme Lambrecht attaquer à un bon tour de la fin, je savais que c'était trop tôt même si c'était une belle attaque. Avec Sivakov et McNulty à l'avant à trois tours de l'arrivée, c'était quand même inquiétant car ils étaient un peu plus nombreux. L'écart était vite monté à 1'00 - 1'15". C'est pour ça que l'on a voulu relancer la course. D'abord avec Franck Bonnamour, qui s'y est collé de suite. Ensuite, les Espagnols ont mis un bon coup de boutoir pour que ça rentre. Puis dans le final, on a bien maitrisé le dernier tour.

« IL ETAIT INQUIETANT »

Toute l'équipe a été active dans le final !
Oui, après Franck (Bonnamour), c'est Valentin (Madouas) et Benjamin (Thomas) qui sont allé à l'avant. On voulait vraiment empêcher une arrivée au sprint. Au pied de la dernière bosse, quand j'ai vu Halvorsen péter avec deux-trois de ses équipiers, on s'est dit que c'était bien engagé. Mais Lennard Kämna est sorti et franchement, il était inquiétant.

Tu ne redoutais pas le scénario d'une formation norvégienne contrôlant les attaques jusqu'à un sprint en gros comité ?
Je me doutais quand même que ça allait être dur pour eux. Le circuit n'était pas propice à vraiment contrôler. En tout cas, pas autant que l'an passé au Qatar, quand ils l'avaient fait à la perfection. Là, ils se sont mis à la barre très tôt alors il était sûr qu'il allait leur manquer quelque chose dans le final. Puis Benoit (Cosnefroy) a fait un sacré truc dans le final. 

« ON NE S'EN LASSE PAS »

C'est forcément une émotion immense, pour l'ensemble de l'équipe mais y compris pour toi, en tant que sélectionneur !
Ce n'est pas la première fois mais pourtant, à chaque fois, c'est quelque chose ! Surtout avec ce groupe, qui vit super bien. On avait fait un super stage de cohésion dans le Doubs, dans un gîte à la ferme. Emotionnellement, ce que l'on a vécu, c'était super. C'est beau. On ne s'en lasse pas.

On voit qu'il y a une réelle notion de partage et de bonheur collectif dans ce groupe France...
Bien sûr ! C'est vraiment beau, encore une fois. Même Corentin Ermenault, qui devait normalement rentrer en France après son chrono, s'est arrangé pour rester et supporter les copains. C'est bien, ça reste du vélo fraîcheur comme on l'aime. Loin des standards médiatisés du Tour de France...

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