Les sprinters de l'équipe de France sont repartis de la Coupe du Monde de Minsk avec un podium, la 3e place en vitesse par équipes. Clara Sanchez revient pour DirectVelo sur la prestation des coureurs qu'elle encadrait en Biélorussie.

DirectVelo : Comment juges-tu la prestation de l'équipe de vitesse ?
Clara Sanchez : Au niveau chronométrique, la piste n'était pas hyper rapide donc il est normal que les temps soient moins bons que ceux du début de saison. Mais du point de vue individuel, il faut retenir du positif.

Pour quels coureurs ?
Pour son retour, Michaël D'Almeida arrive à réaliser ses meilleurs chrono sur le troisième tour [meilleur temps du tournoi au poste de finisseur en 12"987, NDLR]. Les performances de Ryan Helal sont aussi encourageantes. De son côté, Quentin Lafargue était un peu moins bien mais il sortait d'un gros cycle de travail et n'avait pas spécialement préparé cette discipline S'il est sélectionné au Championnat du Monde, je sais qu'il a encore une marge de progression. En revanche, c'était plus difficile pour Benjamin Edelin au poste de démarreur. Je savais qu'il ne serait pas en forme olympique mais j'espérais de meilleurs temps.

« RAYAN, LE SEUL A PRENDRE UNE MANCHE AU VAINQUEUR »

Tu as changé la composition du trio en cours de compétition. C'était prévu ?
Quentin Lafargue devait disputer le keirin et ça tombait le même jour que le premier tour et la finale de la vitesse par équipes. En vue du Championnat du Monde, c'était aussi important d'essayer Michaël D'Almeida au poste de finisseur. Nous voulions aussi faire travailler Rayan Helal à des vitesses qu'on n'atteint qu'en compétition.

En vitesse individuelle, Ryan Helal et Michael D'Almeida ont réalisé de bons temps aux 200 mètres lancés...
Rayan bat son record personnel en 9"93. Il avait fait 10"14 au Championnat du Monde. En quart de finale, il est le seul à prendre une manche à Buchli, le futur vainqueur. Il a réalisé un très bon tournoi. Michaël, pour la première fois depuis longtemps, est descendu sous les 10" aux 200 mètres mais il se fait déclasser en 1/8e.

Comment s'est passé le tournoi de keirin de Quentin Lafargue ?
Il s'était qualifié mais il a été déclassé en demi-finale. Il est rentré dans le couloir. Avant cela, il a eu du mal à rentrer dans le tournoi et a dû passer par les repêchages.

« SI GREG EST PERFORMANT CE SERAIT DOMMAGE DE SE PASSER DE LUI »

En quoi l'absence de Grégory Baugé a-t-elle été préjudiciable ?
Si nous avions sélectionné Greg c'est que nous pensions qu'il pouvait apporter quelque chose en vitesse, par équipes et individuelle. Nous avons fait sans lui à Minsk. Pour la suite, je ne peux pas en dire plus. S'il ne fait pas le Championnat du Monde, ce ne sera pas la fin du monde pour lui, il en est conscient. Mais s'il prouve qu'il est performant, ce serait dommage de se passer de lui. Il courra ce week-end en Belgique à Gand.

Pour les sélections pour le Championnat du Monde, qu'est-ce que t'a appris la Coupe du Monde de Minsk ?
C'était important de valider en compétition ce qu'on avait vu à l'entraînement. La sélection commence à se dessiner. Chez les Hommes, nous devrions avoir le plein de quotas et même plus grâce aux titres de Sébastien Vigier et François Pervis. En revanche, chez les Femmes, on risque de ne pas avoir de place en vitesse par équipes.