Des chemins de Pretoria à l'ouverture de Sharjah
Sur le Sharjah Tour (2.1), les équipes Continental Pro européennes tentent de prendre de la confiance dès janvier. D'autres essaient de se faire une place. Parti le premier sur la rampe du chrono qui lançait cette édition 2018, Jan Montshioa (26 ans) a eu droit à son petit moment de gloire.
"J'étais assez nerveux d'ouvrir l'étape aujourd'hui (mercredi) car je ne suis pas habitué à tant d'attention. C'est un grand honneur car il y a beaucoup d'excellents coureurs au départ, apprécie le coureur venu d'Afrique du Sud et classé 100e du chrono (voir le classement). C'est ma deuxième sélection, et ma première course aux Emirats. En ce moment, c'est l'été chez nous. Il fait beaucoup plus chaud, mais il y a moins de vent.".
Originaire de Pretoria, la capitale Sud-Africaine, Montshioa a franchi les étapes une à une pour arriver en sélection. "Je suis monté sur un vélo en 2006, à l'âge de 14 ans, raconte-t-il. J'ai ensuite rejoint l'équipe de Sampada en 2012, avec l'espoir de devenir professionnel. C'est une grosse équipe qui fait de la route, mais aussi du VTT. C'est grâce à cette structure que je peux courir sur des courses de cette envergure, et faire mes preuves au plus haut niveau".
Dans un pays où les courses se font rares, la formation Dimension Data Ride for Qhubeka a donné une nouvelle impulsion au cyclisme. "En Afrique du Sud, les courses sont très différentes, explique Montshioa. Elles se disputent sur de très longues distances, et il y a peu de coureurs au départ. Sur les courses UCI, c'est beaucoup plus intense. Même si l'équipe Qhubeka a déménagé une partie de sa structure à l'étranger, le symbole reste très présent chez nous. On voit de plus en plus de courses émerger, et également plus de coureurs sur la route. C'est aussi une motivation supplémentaire, car c'est un rêve encore plus fort de courir pour une équipe de laquelle on se sent proche".