Léon Dumay s'acclimate à la Bretagne
En remportant le Prix d'ouverture de Pleslin-Trigavou (Côtes-d'Armor) dimanche dernier, Léon Dumay s’est "fait plaisir" sans pour autant en tirer de conclusions hâtives sur son niveau de forme. "J'ai fait toute la course devant. Cela fait du bien au moral, mais ça ne veut pas dire grand-chose. C’était un critérium de 80 km en 23J", relativise-t-il auprès de DirectVelo.
« MAL ENCAISSÉ LA CHARGE »
Les raisons de la prudence de Léon Dumay sont à chercher dans le bilan de la saison 2017 qu’il qualifie de "compliquée". "Je n’ai pas eu de résultats. Dans la première partie de saison, les choses allaient à peu près. Après le bac, j’attendais beaucoup de l’été pour préparer au mieux la fin de saison. Mais cela n’a pas fonctionné : je pense avoir mal géré ou mal encaissé la charge. L’enchainement des grosses courses a été difficile. J’ai fini l’année très fatigué", concède-t-il.
Expatrié en Bretagne pour ses études (Sciences po Rennes), l’ex-sociétaire du SCO Dijon signe sa licence au Team Pays de Dinan. "L’intégration se passe bien. Il y a une bonne ambiance dans cette équipe. C’était important car après ma mauvaise saison 2017, j’ai eu du mal à trouver l'envie pour démarrer la préparation hivernale. J’ai participé aux entrainements du club et cela a été source de motivation pour moi que de me retrouver dans un groupe", analyse le coureur qui fêtera ses 20 ans en juin prochain.
« J'AI VU MES LIMITES DANS LES COLS »
Sans être un fin connaisseur des parcours locaux, le 4e de la Classique des Alpes 2016 Juniors pense que les courses bretonnes pourraient lui convenir. "J’aime le vent et les circuits accidentés. Si j’étais un bon grimpeur en Juniors, j’ai vu mes limites dans les cols l'année dernière. Même si je ne fais pas de 2017 une année de référence au regard de ma forme globale, je ne me considère plus comme un spécialiste de la haute-montagne !".
Après une première mise en jambe de quelques courses, Léon Dumay s’alignera pour sa première compétition Elites lors du Souvenir Louison-Bobet le 10 mars prochain. Une première épreuve en forme de test pour le reste de la saison ? "Je vise plutôt un premier pic de forme fin mars début avril, même si je n’ai pas vraiment ciblé d’objectifs faute de connaitre les courses du calendrier, glisse-t-il. En mai, je serai moins disponible en raison de mes études. Et cet été, je ne vais faire que du vélo : donc ça devrait bien marcher aussi à ce moment-là".
Celui qui a débuté le vélo en Pupille 2 à la Persévérante Pont sur Yonne Cyclisme reste mesuré dans ses ambitions : "Dinan vise un passage en DN1. Si je peux y contribuer, ce serait très bien. A titre individuel, j’aimerais peser en Elites avec pourquoi pas une gagne. Mais un podium serait déjà satisfaisant !", conclut le Bourguignon.