Mathilde Gros : « Gagner le premier match »

Crédit photo Bettini - uec.ch

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La Coupe du Monde de Pruszkow restera comme un passage important de la carrière de Mathilde Gros. Sur la piste polonaise, la vice-Championne d'Europe de vitesse Elites, dominatrice d'Anastasia Voinova dans la petite finale du tournoi de vitesse, se fait faucher en pleine course dans la finale de keirin. Blessée à l'épaule, opérée, la triple Championne du Monde Juniors doit poser son vélo.

« J'AI APPRIS LA PATIENCE »

"Je n'ai jamais chuté lourdement comme ça. C'est frustrant de tomber alors qu'il y avait encore un programme qui m'attendait. J'ai fini par accepter la situation", déclare-t-elle à DirectVelo. Cet arrêt involontaire l'a contrainte à travailler une qualité qui n'était pas son fort. "J'ai appris la patience alors que ce n'est pas dans mon caractère", reconnaît-elle, "mais je n'ai pas eu le choix. Par moment je reprenais trop fort et le lendemain je ne pouvais plus lever le bras". Cette patience peut même l'aider en course. "Parfois, prendre la tête dans le dernier virage suffit. La patience va de pair avec l'expérience que ce soit en vitesse ou en keirin".

La sociétaire de l'US Créteil essaie de voir le côté positif de la situation. "Je préfère rater le Championnat du Monde cette année plutôt que ceux à venir", commente-t-elle. Pendant son arrêt, elle a continué la musculation du bas du corps. "J'ai repris depuis cette semaine seulement la musculation du haut du corps avec des exercices adaptés car il reste des exercices qui me sont interdits".

« JE NE PENSE PAS DISPUTER LE KEIRIN »

Ainsi, la Provençale se sent "presque rétablie" avant le Championnat du Monde. "Depuis trois semaines, je n'ai plus de douleurs". Un Championnat réussi serait "faire mieux que l'an dernier en vitesse, c'est à dire passer les 1/4 de finale. Je ne pense pas disputer le keirin. J'ai du mal à me fixer des objectifs après ma blessure. Dans ma tête, je ne suis plus blessée. Je veux me sentir à l'aise face aux adversaires. Le premier match, il faut le gagner et franchir une petite marche à la fois". Pendant sa convalescence, elle a pu discuter avec d'autres athlètes de haut-niveau qui ont connu les blessures. "Ils m'ont tous dit qu'on revient plus fort après".

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