Clément Penven : « Ce n’était pas gagné ! »
Clément Penven avait donc préféré brouiller les pistes. Ce samedi soir, après sa victoire d’étape lors de la 2e étape du Tour de la Mirabelle (Elite Nationale), le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise avait déclaré qu’il lui semblait très compliqué de déloger le maillot jaune belge, Viktor Verschaeve, sur la dernière étape. Mais au prix d’un gros coup de bordure des Nogentais, conjointement avec les coureurs du VC Rouen 76 durant la dernière heure de course, l’ancien professionnel est parvenu à faire basculer le classement général sur la dernière étape dominicale, disputée entre Lunéville et Damelevières, en Meurthe-et-Moselle, sur 172 kilomètres (voir classements). Il revient sur ce succès final auprès de DirectVelo.
DirectVelo : Tu as réussi ton coup !
Clément Penven : L’année dernière, cette étape-là s’était terminée au sprint. J’étais quand même confiant car je savais que j’avais de bonnes jambes. Mais de là à ce que l’on réussisse un coup de bordure et que les Belges plient des ailes, ce n’était pas écrit. L’équipe a tout mis et on s’est bien entendu avec le club de Rouen. On gagne une étape et le général, c’est génial. Mais vraiment, ce n’était pas gagné !
« C'ÉTAIT DONNANT-DONNANT »
Dans un premier temps, tu n’étais pas parvenu à prendre la première bordure…
Au début, je n’étais pas dedans, c’est vrai. Malheureusement, ce n’était pas de ma volonté mais plutôt à cause d’une moto. Elle était dans le peloton au niveau de la dixième place. Lorsqu’elle s’est écartée, ça a fait un trou de 30 mètres, et on avait vent de côté. J’étais notamment avec Maxime Cam mais on n’a pas pu boucher l’écart. On les a laissé filer, sinon j’aurais été dedans de suite.
Et après?
Tout le monde passait plus ou moins son bout, même si certains en faisaient moins. Rouen voulait l’étape, c’était le jeu. J’ai roulé à fond avec eux bien sûr, c’était donnant-donnant.
« PAS UN COUREUR QUI GAGNE BEAUCOUP »
C’est une victoire important pour toi, à ce moment de l’année !
Je fais toujours plus ou moins les mêmes débuts de saison. J’ai souvent besoin de beaucoup de jours de course pour me remettre dedans. En général, je reviens bien après le Circuit des Ardennes et c’était encore le cas cette année. Je ne suis pas un coureur qui gagne beaucoup mais je ne suis pas surpris de gagner ici malgré tout.
Quelle sera la suite pour toi désormais ?
Je vais me rendre sur le Tour de Bretagne puis sur les deux prochaines manches de la Coupe de France DN1. Si j’en ai le temps, j’irai aussi faire un stage à la montagne comme je le fais tous les temps. Mais le calendrier est copieux à Nogent donc si je n’ai pas le temps de me ressourcer à la montagne, ce ne sera pas grave. A voir. Les épreuves de Classe 2, c’est ce qui donne envie de continuer le vélo. Pour moi, ce sont des courses pros. On est forcément motivé pour se bagarrer contre plus fort que nous, pour essayer de faire quelque chose.