Clément Russo entame son second combat
Clément Russo a fait le plus dur. Après des mois de galère, le néo-pro a enfin pu effectuer ses premiers tours de roue en compétition sous les couleurs de la Fortuneo-Samsic, ce jeudi, à l’occasion de la 1ère étape du Rhône-Alpes Isère Tour. “C’était la reprise, et pas une journée tip-top. Je sens que je manque pas mal de rythme et de force, mais ça va venir en enchaînant les jours de course”, expliquait-il auprès de DirectVelo ce vendredi midi, au départ de la 2e étape. “Je n’ai pas couru depuis septembre dernier sur route et je n’ai fait que deux cyclo-cross entre temps. J’espère faire les quatre jours. Ça reviendra petit à petit”.
Mais alors, qu’est-il arrivé au spécialiste du cyclo-cross ces derniers mois, lui qui expliquait être en difficulté lors de la présentation de sa formation, en janvier dernier (lire ici). “Finalement, je me suis fait opérer du genou : pour faire simple, on m’a fait un nettoyage autour de la rotule. Après l’opération, j’ai passé un mois sans pouvoir faire de vélo. J’ai repris l’entraînement début mars. J’ai à peine attaqué les intensités la semaine dernière, sans grosse charge”, explique le coureur de 23 ans. “Cette 1ère étape devait justement me servir de test pour mon genou. J’attendais de voir comment ça allait répondre mais je n’ai pas eu de douleurs. C’est en bonne voie”.
FAIRE UN PREMIER POINT DIMANCHE SOIR
S’il a enfin pu regoûter aux joies de la compétition, Clément Russo n’a pas été épargné pour autant, tout au long des 143 kilomètres tracés entre Charvieu-Chavagneux et Chateauvilain. “Il m’est arrivé pas mal de bricoles, souffle-t-il. J’ai eu un petit soucis mécanique au début, puis j’ai encore eu un soucis avec ma roue avant, que j’ai dû changer. En revenant dans le peloton, la roue avant est partie et j’ai pris une bonne gamelle. Après, j’ai encore chassé jusqu’au circuit pour rentrer mais j’étais moins à l’aise dans les voitures. J’avais les jambes coupées. Puis je n’avais plus grand-chose pour la fin de course…”.
Décidément, le garçon ne semble pas verni. Mais pas question de s'apitoyer sur son sort pour autant. “Ce n’est pas simple : je suis néo-pro, et je n’ai pas pu vraiment m’intégrer dans l’équipe. J’aurais préféré une meilleure entame mais je me suis dit qu’il y avait pire. Cette période sur la touche est passée vite, malgré tout, même si ça a duré assez longtemps…”. Surtout, l’ancien sociétaire du Team Probikeshop-Saint-Etienne-Loire veut rester optimiste, lui qui entame (enfin) son second combat après s’être battu durant de longues semaines pour remonter sur le vélo. “Je veux me refaire plaisir et trouver un niveau correct car pour l’instant, je me fais taper dessus. Mais je garde le sourire, ça va revenir”. Si tout se passe bien jusqu’à dimanche, il pourrait enchaîner avec le Tour de Belgique. “Mais on va voir où j’en serai à la fin de cette course et on discutera avec le staff”.