St-Michel-Auber 93 : « On peut être satisfait »
Dimanche dernier, Kévin Le Cunff s’est offert son premier succès professionnel sur les routes des Boucles de l’Aulne (1.1, voir classement). Le coureur de 30 ans a apporté, par la même occasion, la première victoire de la formation St-Michel-Auber 93 en Classe 1 cette saison. Tout heureux de ce succès, Stéphane Javalet - le manager de la structure francilienne - fait le point à mi-saison avec DirectVelo.
DirectVelo : On t’imagine ravi de ce succès d’importance, ce dimanche, sur les Boucles de l’Aulne…
Stéphane Javalet : C’est un moment important dans la saison de notre équipe, forcément. La victoire de Kévin (Le Cunff) sur une manche de Coupe de France nous fait beaucoup de bien. C’est la confirmation d’un bon début de saison de l’équipe. Le groupe s’était mis dans le rythme dès le tout début de saison, sur les premières courses par étapes. Depuis, on avait remporté le Circuit des Ardennes avec “Maldo” (Anthony Maldonado). On a réussi à être présent sur toutes les courses, nous sommes acteurs tous les week-ends et c’est très important. Surtout, le groupe vit bien. On peut être satisfait de ce que l’on fait depuis le mois de février.
La progression de Kévin Le Cunff, encore néo-pro l’an passé mais trentenaire, doit pleinement te satisfaire…
Il m’avait surpris l’an dernier car il avait été très rapidement compétitif. Il a un mental tout neuf. Déjà en 2017, il voulait gagner une Classe 1. Il avait failli le faire à plusieurs occasions… Cette année, il a décidé de courir différemment, en prenant encore plus de risques : le but, c’était clairement de jouer la victoire, plutôt que d’essayer d’assurer des accessits. Et ce choix s’est avéré être payant ce week-end. Bravo à lui ! Il est très professionnel dans sa démarche et il n’a jamais perdu l’envie de gagner des courses depuis son passage chez les pros.
Cette saison, ce sont deux nouveaux coureurs de plus de 25 ans, Flavien Maurelet et Camille Thominet, qui ont fait leurs débuts professionnels avec St-Michel-Auber 93. Que penses-tu de leur début de saison ?
Flavien n’est pas un homme de début de saison. Il fallait lui laisser du temps. Il monte vraiment en puissance depuis environ un mois et demi et je le ressens au niveau de l’ensemble du groupe. Dans les briefings, le collectif insiste pour que Flavien soit protégé de plus en plus souvent dans le final des courses. C’est un signe qui ne trompe pas. Il a créé de bons binômes pour des arrivées en bosse, avec en dernier lanceur Maldo ou Damien Touzé. Il progresse et on peut dire qu’il est maintenant pleinement opérationnel. Quant à Camille, c’est un produit du club. Il a très vite répondu présent sur les courses par étapes de février, comme le Tour La Provence ou le Tour du Haut-Var. Il manque encore un peu de confiance. Il faut qu’il tente un peu plus et s’il le fait, il aura encore de meilleurs résultats. Une chose est sûre : quand on connaît son cursus (lire sa Grande Interview), ses débuts pros sont encourageants.
« YOANN (PAILLOT) SE PRÉPARE RÉGULIÈREMENT POUR CE CHRONO »
Le Championnat de France arrive à grands pas et cette année, vous serez pratiquement à domicile. Qu’attendez-vous de ce rendez-vous estival ?
J’ai participé à la reconnaissance lors de la journée officielle qui y était dédiée. Je suis un peu déçu du parcours, qui me semble assez lisse. Il paraît moins dur qu’à Saint-Omer. Je crains que l’on s'oriente vers un sprint massif, si les grosses écuries décident de contrôler la course. J’aurais aimé quelque chose de plus dur, mais on fera avec.
Tu parles de la course en ligne mais on attendra aussi beaucoup de Yoann Paillot sur le contre-la-montre…
On peut potentiellement faire un podium avec Yoann. On connaît ses capacités et ses précédents résultats dans l’exercice. Il se prépare régulièrement pour ce chrono depuis un mois et demi. Il ira sur la Route d’Occitanie avant ce Championnat car il y aura le temps de récupérer entre les deux cette année. On espère vivre un beau moment.
Que peut-on souhaiter à l’équipe St-Michel-Auber 93 pour la seconde partie de saison ?
J’espère que le groupe continuera de vivre aussi bien. Et si l’on peut en gagner d’autres… Il n’y a pas de petites courses, toutes les victoires sont belles. Quand on a gagné sur le Circuit des Ardennes (2.2), j’étais aussi heureux que lorsque l’on gagne une Classe 1. Que l’on gagne une nouvelle fois à Pérenchies ou sur le Tour du Limousin au mois d’août, peu importe. On va courir pour gagner.