Gino Mäder termine troisième de la première étape de montagne du Tour d'Italie Espoirs (2.2U) au sommet du Passo Maniva, après 13 km d'ascension. Le coureur de IAM-Excelsior est même passé près de la victoire (voir classement). Longtemps échappé, il a fallu un tandem colombien Osorio-Munoz pour priver d'un succès de prestige le vainqueur de la dernière étape de la Ronde de l'Isard. Le coureur de 21 ans revient avec DirectVelo sur son étape et son début de Giro difficile.

DirectVelo : Te sentais-tu capable de gagner au sommet du Passo Maniva ?
Gino Mäder : Les deux Colombiens me passent à un kilomètre de l'arrivée. J'ai voulu garder un peu de jus pour le final. Mais je m'aperçois qu'ils ne peuvent pas continuer sur leur rythme élevé car ils ont ralenti. J'ai cru à ma chance quand je reviens dans leur roue mais le dernier virage m'a été fatal. J'étais grand plateau et je n'ai pas pu relancer. J'ai perdu le moral et je les ai laissé partir.

UN JOUR SANS DANS LA DEUXIÈME ÉTAPE

Tu t'es échappé très tôt...
J'ai passé toute l'étape devant. J'ai profité de mon retard au général car j'ai perdu 18 minutes à la deuxième étape. J'ai passé beaucoup de temps en voiture entre la Ronde de l'Isard, la Course de la Paix et ce Tour d'Italie. Ce n'est pas une explication à mon jour sans mais c'est peut-être une conséquence du stress accumulé. Aujourd'hui (lundi), c'était déjà beaucoup mieux et si j'ai de nouveau un jour sans, je sais que derrière je peux connaître une belle journée comme celle-ci.

Le général oublié, tu peux te concentrer sur une victoire d'étape.
Une 3e place c'est déjà bien mais c'est la victoire qu'on vise. Il reste des étapes très dures. Mercredi (Dimaro Folgarida-Pergine Valsugana), elle sera un peu moins difficile. Celle de vendredi avec le Monte Grappa (à 70 km de l'arrivée NDLR) me plait bien. Gagner une étape après avoir passé le Monte Grappa, c'est quand même la classe ! J'aimerais aussi faire un beau contre-la-montre le dernier jour.

TOUR DE L'AVENIR : LE TEMPS FORT DE LA SAISON

Isard, Paix, Italie, cela te fait beaucoup de jours de courses, est-ce la bonne approche pour ce Giro ?
On peut peut-être faire mieux mais il manquait quelques points à l'équipe nationale, en Coupe des Nations, pour pouvoir participer au Tour de l'Avenir. Avec la 3e place de Marc (Hirschi lire ici) à la Course de la Paix, c'est mission accomplie. Au Giro, avec l'équipe IAM, j'ai beaucoup de libertés, je peux faire ce que je veux et jouer ma carte surtout que je ne suis plus dans le coup pour le général.

Quand vas-tu te reposer ensuite ?
Je vais couper une semaine mais le Championnat de Suisse va vite arriver puis ce sera le Championnat d'Europe mi-juillet. Il y aura aussi le Tour de l'Avenir qui est le temps fort de la saison chez les Espoirs. L'étape très courte de 35 km sera intéressante. Le niveau du Tour de l'Avenir, c'est celui d'une Coupe des Nations, ça ne sera pas moins relevé qu'ici au Giro.