Cofidis : « Les résultats parlent pour nous »
L'heure n'était pas à la polémique ou aux grandes déclarations au sein du clan Cofidis ce vendredi midi à Saint-Gaudens, théâtre du départ de la 2e étape de la Route d'Occitanie (2.1). La veille, Nacer Bouhanni a devancé au sprint son coéquipier Christophe Laporte dans une ambiance un brin surréaliste (lire ici). Interrogé par DirectVelo, Anthony Perez confie : "Je suis équipier, j'ai fait mon boulot, comme les autres de l'équipe. Quand tes coéquipiers font 1er et 2e, tu es content. Ce sont deux sprinteurs, ils ont du caractère. Nous avons gagné et c'est l'essentiel. Je ne retiens que ça. Je m'en moque du reste. C'est dur de gagner une course ! Je ne prends que les points positifs. Et ils ont réglé ça entre eux hier soir (jeudi)".
Mathias Le Turnier va dans le même sens que le Toulousain. "J'ai vécu le final dans le peloton. Je suis arrivé dans les derniers, j'ai pris à boire et je suis allé au bus. Notre mission était d'avoir un sprint et que Cofidis gagne. Avec quel coureur, on s'en fout. Nous avons bu un coup hier soir. Nous étions contents". Alors que Nacer Bouhanni a une nouvelle fois assuré qu'il ferait le sprint ce vendredi en cas d'arrivée massive, DirectVelo a fait le point sur la situation avec le directeur sportif de Cofidis sur la course, Christian Guiberteau.
DirectVelo : Pourquoi avoir choisi d'aligner ensemble Nacer Bouhanni et Christophe Laporte sur la Route d'Occitanie ?
Christian Guiberteau : C'est un choix qui s'est fait tard. Christophe était prévu ici de longue date. Nacer devait participer au Ster ZLM Toer (Pays-Bas) mais la course a été annulée. Nous avons finalement mis Nacer sur la Route d'Occitanie car c'est une épreuve dure et une belle course de préparation.
« LA TACTIQUE ÉTAIT TOURNÉE AUTOUR DE CHRISTOPHE »
Jeudi matin au briefing, qu'est-ce qui a été dit ?
Nous avons laissé un peu de libertés mais malgré tout, la tactique était plus tournée autour de Christophe. C'était trop tourné vers Nacer par le passé et ça lui a mis beaucoup de pression. On s'est rendu comte que c'était exigeant comme situation. C'était aussi trop lisible... Nous sommes très contents de la ligne directrice actuelle. Il y a beaucoup de coureurs qui gagnent des courses. Le curseur a bougé.
Qu'est-ce qui est prévu pour cette deuxième étape ?
L'étape est plus exigeante que celle de la veille. On ne dirait pas mais il n'y a pas un mètre de plat. Nous n'avons pas été aidés par les autres équipes hier (jeudi). Nous avons déjà notre victoire d'étape, nous sommes donc satisfaits. Nous allons nous concentrer autour de Dani (Navarro). Si un équipier peut aller dans l'échappée, il en a la liberté. Mais il est certain que nous n'allons pas contrôler la course. Nous n'avons pas d’intérêt à le faire. Nous avons les deux premiers du général dans l'équipe mais ils ne passeront pas l'étape de samedi... Sur la Route d'Occitanie, nous avons mis des grimpeurs, comme Dani qui marchait bien au Dauphiné la semaine dernière. Notre fil rouge ici est Dani. C'est la priorité. Après s'il y a un sprint, il y a un sprint... Mais nous n'avons pas d'équipiers pour emmener nos sprinteurs.
« LE PLAN EST TRÈS CLAIR »
Nous sommes obligés de déjà penser au Championnat de France... Comment ça va se passer chez Cofidis ?
Nous n'en avons pas encore parlé dans l'équipe. On se concentra là-dessus la semaine du Championnat. On fera une analyse plus serrée de nos cartes. On avisera en fonction de la forme de chacun. C'est un peu trop tôt pour en parler de façon trop précise. Et si on le savait, on n'en parlerait pas dans la presse (rires). Le Championnat sera en tout cas un gros objectif.
Vous savez déjà qui sera au Tour de France ?
Forcément, on y a déjà réfléchi en partie en interne. Il faudra encore regarder quelques détails. Nous avons une bonne ossature...
De l'extérieur, ça paraît quand même compliqué comme situation...
Les résultats parlent pour nous. Souvent, l'observation extérieure est fausse. Comme je l'ai dit, la ligne directrice sportive de l'équipe a changé. Elle est moins exclusive autour de Nacer. On voit les résultats que ça donne. Il y a plusieurs coureurs qui gagnent des courses. Le plan est très clair.