Sur le contre-la-montre de 7,4 kilomètres, Riccardo Zoidl s'est emparé de la tête du classement général du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2), ce vendredi en fin d'après-midi. Le coureur du Team Felbermayr-Simplon Wels dépossède Maxime Bouet (Fortuneo-Samsic) de sa tunique de leader, alors que deux étapes restent à courir. L'Autrichien de 30 ans, présent dans le Top 5 de chacune des trois premières étapes de l'épreuve savoyarde, revient sur ce chrono et aborde les étapes à venir auprès de DirectVelo. 

DirectVelo : Comment te sentais-tu cet après-midi ?
Riccardo Zoidl : J'avais les temps intermédiaires pendant le chrono. Je pense qu'au sommet de la bosse, j'avais pas loin de quinze secondes d'avance sur le second. Dans la dernière montée, je n'ai pas pu bien terminer... Je me sentais bien, mais je ne suis pas trop déçu de ne pas l'emporter.

Tu sembles être l'un des plus forts sur cette course...
Je ne sais pas vraiment. Chaque jour peut apporter son lot de surprises. Je pense que ça devrait aller, mais on n'est jamais à l'abri d'un jour "sans". Un adversaire peut aussi avoir un jour exceptionnel et tout peut basculer. La condition est bonne, donc j'en profite, et on verra ce que cela donne.

« IL FAUDRA ROULER INTELLIGEMMENT »

T'étais-tu préparé spécialement avant de venir ?
J'étais un peu surpris sur la première étape, car je n'ai pas vraiment travaillé les intensités avant de venir ici. Je sens que je m'améliore chaque jour. C'est bon signe en vue du Tour d'Autriche le mois prochain, ce sera mon gros objectif de l'année.

Comment envisages-tu de contrôler la course, maintenant que tu as le maillot jaune ?
Si on fait rouler les gars dès la première montée, je vais perdre tous mes coéquipiers et on aura fait ça pour rien. Il faudra que d'autres équipes nous aident, il faudra rouler intelligemment. Si on perd le général, c'est la course, mais on va essayer de faire en sorte de l'emporter. Peut-être que l'on placera un équipier, peut-être que j'irai... On le saura le moment venu. Il faudra courir intelligemment. Nos adversaires savent que l'on ne peut pas réellement contrôler la course. Si personne ne nous aide, ce sera compliqué. Ce sera une partie de poker, mais les autres équipes devront aider si elles veulent garder une chance de gagner.