Le parcours du Championnat de France chrono n’a plus de secret pour Typhaine Laurance. La Bretonne a déjà effectué le tracé plusieurs fois ces derniers jours, et elle a remis le couvert ce mercredi après-midi. L’occasion pour elle de donner son point à vue à DirectVelo, dans les rues de Mantes-la-Jolie (Yvelines). “C’est un parcours assez long. Le début est dur. Ensuite, ce sont de longues lignes droites roulantes. Le vent, qui devrait se lever durant l’après-midi, pourrait être un facteur important”, résume-t-elle. La sociétaire de la formation Breizh Ladies se méfie des toutes premières minutes d’effort, peut-être les plus importantes sur la totalité des 28,7 kilomètres. “La première bosse, au bout de deux kilomètres, peut paraître longue. Il ne faudra pas s’enflammer. Et en même temps, le risque, c’est de s’endormir sur ces périodes longues. Il faudra faire attention à se fixer des points, pour toujours garder une bonne allure”.

« A LA FOIS BEAUCOUP ET PEU »

Tout sera donc une question de gestion, peut-être plus encore que d’ordinaire. “Perdre du temps d’entrée sera aussi un risque, c’est clair. Il restera une vingtaine de kilomètres après les deux premières difficultés. C’est à la fois beaucoup et peu. Il ne faudra pas tomber dans le piège d’en garder trop, ni de se mettre dans le dur”, insiste-t-elle. “Il va falloir gérer. Il y a aura aussi le DS derrière pour cela”. Quant aux éventuels pièges du parcours ? La jeune femme de 19 ans n’a rien vu de particulier. “C’est assez propre. Aucun endroit du parcours ne m’a perturbé. Ce ne sera pas trop technique”.

« NE PAS M'ÉCRASER »

Malgré ces différentes reconnaissances, l’Espoir 2e année aborde cet effort chronométré, dans le doute, comme la plupart de ses adversaires. “On connait le soucis chez les filles : on n’a pas de chronos dans le calendrier. Mais je pense que ça reste intéressant de le bosser. C’est important. Après tout, sur la route, lorsque tu fais 20 bornes seule en tête, c’est aussi une sorte de chrono. C’est dommage qu’il n’y en ait plus malgré tout”, rappelle l’ancienne Championne de France Juniors, qui s’est mis à travailler l’événement à la fin du printemps. “Je le prépare depuis deux-trois semaines seulement. C’est un peu juste. Le principal sera avant tout de se faire plaisir sur le vélo. J’espère déjà bien gérer mon chrono et ne pas m’écraser dans les derniers kilomètres Il n’y a plus de chrono en Coupe de France et on ne peut pas s’évaluer, donc ce sera un peu la surprise. On fera les comptes à l’arrivée”.