Adrien Guillonnet : « J'étais là pour dépanner »
Adrien Guillonnet n'a rien pu faire face à Geoffrey Bouchard. C'est au sprint que le coureur du SCO Dijon, le Champion de France Amateur et Taruia Krainer (VC Rouen 76) se sont joués la victoire après avoir fait les 40 derniers kilomètres à trois. Deuxième d'Entre Brenne et Montmorillonnais (Challenge d'Or), sixième manche de la Coupe de France DN1, le Francilien est revenu sur sa journée pour DirectVelo.
DirectVelo : Qu'as-tu pensé quand Geoffrey Bouchard est parti seul à deux tours de l'arrivée ?
Adrien Guillonnet : Je ne savais pas ce qu'il voulait faire : s'il voulait faire sauter l'un de nous deux ou même les deux. Nous l'avons laissé partir. Il restait encore 17 kilomètres. En s'entendant bien, on savait qu'on pouvait le reprendre. C'est ce qu'on a réussi à faire même si ça n'a pas été facile. Je ne savais pas trop comment aborder le sprint. Il était en faux-plat montant. Ça se fait souvent, dans ces cas-là, sur la fraîcheur.
« PAS SIMPLE A GERER »
Et comment as-tu géré ton sprint ?
Je me disais que Geoffrey était peut-être un peu cramé de son raid. Intrinsèquement, je savais qu'il était le plus rapide du groupe. Je le connais bien, on court souvent ensemble. J'ai lancé le sprint à la sortie du dernier virage, aux 400 mètres. J'ai pris quelques mètres, au démarrage. Ça m'a d'ailleurs surpris... Ce n'était pas simple à gérer. Est-ce que ça aurait marché si j'avais lancé de moins loin ? Je ne sais pas ce que j'aurais dû faire !
Tu tiens la grande forme...
J'enchaîne les courses depuis un mois : le Tour du Beaujolais, la SportBreizh, le Tour de Savoie Mont-Blanc, le Tour du Pays Roannais, le Tour de Côte d'Or et cette Coupe de France. Ça me réussit plutôt bien d'enchaîner les courses, ça me permet de m'illustrer. Aujourd'hui (dimanche), j'étais là pour dépanner le club. Normalement je n'arrive pas à m'en sortir sur ces courses-là. La course était très plate aujourd'hui (dimanche) alors que je fais actuellement beaucoup de courses ou de sorties sur des terrains difficiles... Mais je voulais bien faire forcément. A 40 kilomètres de l'arrivée, au premier passage sur la ligne, tout le monde était un peu cramé. Je me suis retrouvé devant à l'usure. C'est une bonne surprise. C'est bien de ramener une deuxième place au club même si je suis déçu de ne pas gagner. Mais si ça peut me réconcilier avec la Coupe de France...
« A LA RECHERCHE D'UN PROJET PROFESSIONNEL QUI ME PLAIT »
Quel sont tes prochains rendez-vous ?
C'était un interlude plat car je vais retourner rapidement sur une course compliquée, au Tour de la Tarentaise dans deux semaines. Il y aura ensuite le Tour Alsace et le Tour du Chablais. Je m'entraîne en montagne actuellement. Il y a trois jours je montais le col de la Madeleine...
Tu réalises encore une très bonne saison, tu n'as pas le désir de décrocher un contrat chez les professionnels ?
C'est une bonne question... J'attends de connaître l'intégralité de mes résultats, pour savoir si je vais être diplômé. Je suis à la recherche d'un projet professionnel : soit dans le vélo soit dans la vie active. Je veux un projet intéressant, faire quelque chose qui me plait. Je ne veux pas être pro pour m'ennuyer... Je ne vois pas l'intérêt. Comme je l'ai dit, passer pro n'est pas une fin en soi. Pour l'instant, je ne sais donc pas ce que je vais faire.