La Coupe du Monde en famille
La France retrouve la Coupe du Monde sur piste, 20 ans après sa dernière visite à Hyères. Le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines retrouve un événement international après le Championnat du Monde 2015 et le Championnat d'Europe 2016. Et les coureurs de l'équipe de France espèrent retrouver l'ambiance qui les avait portés en ces deux occasions, à partir du vendredi 19 octobre prochain.
"La Coupe du Monde, c'est déjà un objectif, mais à Paris, ça l'est encore plus", annonce d'entrée le D.T.N. Christophe Manin. Mais les coureurs n'ont pas besoin qu'on leur dise. "A domicile, on ne veut pas se faire marcher dessus. Bien figurer, ça veut dire gagner", annonce Grégory Baugé.
« UN MOMENT MEMORABLE »
Michaël D'Almeida compte bien revivre l'ambiance du Championnat du Monde de 2015. "Courir chez soi, avoir le public avec soi, ce n'est pas scientifiquement prouvé mais ça apporte quelque chose, une adrénaline positive supplémentaire, en tout cas pour moi", déclare-t-il à DirectVelo. Florian Maître, titré en poursuite par équipes en 2016 abonde dans son sens. "Il y aura plus de pression mais j'arrive bien à la gérer. Elle va pousser le collectif piste à viser plus haut que d'habitude", estime le Parisien du Vendée U.
Le Champion de France du kilomètre est un vieux routier de la piste. "J'ai dû participer à une vingtaine de Coupe du Monde mais c'est ma première en France. Pas seulement en France, mais à domicile, sur notre piste d'entraînement et en tant que banlieusard, ma famille très proche pourra venir", se félicite à l'avance le sociétaire de l'US Créteil. Ils seront nombreux les Parisiens en équipe de France mais François Pervis, le Mayennais, veut lui aussi faire monter sa famille, ses supporters et ses partenaires à Paris.
"En 2015, j'avais acheté des billets pour 60 personnes de ma famille. Devant mes parents, mes enfants, j'ai eu la fierté de ressortir du vélodrome avec un maillot de Champion du Monde. Ces personnes me côtoient depuis ma naissance, pour certains, ils voient l'investissement au quotidien, l'entraînement, les blessures. Je les ai récompensés ce jour-là, c'était un moment mémorable dans ma carrière", se souvient Michaël D'Almeida.
« ÇA N'A PAS DE PRIX »
Les coureurs français espèrent bien courir devant des tribunes remplies et pas seulement par leur famille. "La dernière fois qu'on a fait une poursuite par équipes de niveau international ici, on a été Champion d'Europe. Je pense que les spectateurs qui y étaient s'en souviennent et qu'ils viendront à la Coupe du Monde", prévoit Florian Maître. L'adversité - douze maillots arc-en-ciel et quatre Champions olympiques- promet une lutte de haut-niveau en pleine qualification olympique. En plus, l'équipe tricolore affiche un beau palmarès en Coupe du Monde. Heureusement que les coureurs français ne portent pas des étoiles pour chaque victoire car avec huit succès au classement général, le maillot de l'équipe de France ressemblerait plus à celui des Etats-Unis.
En tout cas, l'organisation d'une manche de Coupe du Monde à la maison est déjà une fête pour les pistards tricolore. "Courir devant son public, sa famille, ses amis, ça n'a pas de prix", conclut Michaël D'Almeida