Antoine Benoist, 4e malgré quatre crevaisons

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Antoine Benoist fait bel et bien partie des meilleurs crossmen mondiaux de sa génération. Régulier depuis le début de saison, le Breton l’a encore confirmé ce dimanche, en prenant la 4e place de la quatrième manche de la Coupe du Monde dans la catégorie des Espoirs, à Namur (voir classement). Quelques minutes après la course, DirectVelo a fait le point avec le sociétaire de l'Équipe de France, qui a décidé de faire l'impasse sur la manche de Zolder. 

DirectVelo : Comment s’est déroulée ta course ?
Antoine Benoist : Je n’ai pas voulu prendre la course en main. J’ai été victime d’une crevaison et j’ai dû changer de vélo au poste. Pidcock s’est envolé à ce moment-là, même si je pense que de toute façon, il était au-dessus du lot aujourd’hui (dimanche) et difficilement prenable. Je suis quand même revenu dans le match mais j’ai crevé une deuxième fois, des deux roues ! Et c’était juste après la descente, loin du poste ! C’était hyper dur à gérer… Mais je suis encore revenu… Et j’ai crevé une quatrième fois ! C’est dommage. Sans ça, j’aurais sans doute pu finir sur le podium. Surtout que je décrochais à chaque fois l’Italien (Jakob Dorigoni, finalement 2e, NDLR) dans les parties physiques.

On imagine que c’est très frustrant…
Je ne vais pas dire que je n’ai pas de chance car sur ce circuit-là, c’est à nous de faire preuve de vigilance au maximum pour éviter les pierres. Et en même temps, à certains endroits, on ne peut pas trop éviter les pierres. C’était une course importante et j’y visais la 2e place pendant la course, après que Pidcock se soit envolé. Dans ma tête, c’était possible de faire 2e. J’ai forcément un petit regret car je sais que j’aurais pu le faire.

Tu restes régulier malgré tout !
Je fais de grosses semaines d’entraînement actuellement et je suis confiant pour la suite, car ce circuit de Namur était peut-être le plus difficile de l’année et malgré les charges d’entraînement de la semaine, je me sentais bien. Je travaille bien en vue du prochain du Championnat de France.

« IL NE FAUT PAS CHANGER »

Tu as un calendrier très riche et qualitatif depuis le début de saison...
Je n’ai pas beaucoup gagné car au final, je ne fais que les plus grosses courses. Mais c’est comme ça que l’on progresse au niveau international. Personnellement, ça me plaît. Je veux progresser. Les prochaines années, je veux être là à jouer les titres internationaux en Espoirs, donc ça passe par ce type de calendrier.

On commence à parler de toi dans la presse belge et néerlandaise !
C’est cool, mais bon… Je reste simple même si on commence à parler de moi. Il ne faut pas changer. Sans la famille, les copains et le staff, je ne pourrais pas faire tout ça.

Tu as décidé de faire l’impasse sur la prochaine manche de Coupe du Monde, à Zolder. Pourquoi ?
Certains pensent que c’est pour préparer Flamanville mais c’est surtout pour le Championnat de France. J’ai enchaîné ces dernières semaines alors je veux faire attention à ne pas en faire de trop. Le Championnat de France est vraiment le rendez-vous auquel je pense actuellement. J’essaie de faire les meilleurs choix pour y être au top. Pour le Mondial, on verra plus tard, il y a encore le temps.      


 

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