Les frères Barbier en rigolaient et ils l’ont fait
Pierre et Rudy Barbier ne risquent pas d’oublier cette 2e étape du Tour de la Provence. Ce vendredi, les deux frères se sont en effet retrouvés dans la même échappée à l’occasion de la première étape en ligne de l’épreuve. “Il était prévu que je tente quelque chose. Je voulais rendre la pareille à tous les copains qui m’aident toute l’année dans les sprints. Et j’ai réussi à prendre cette échappée, comme je l’espérais”, raconte Pierre Barbier auprès de DirectVelo. Quelques minutes plus tard, Rudy Barbier rejoint, à contre-temps, le groupe de tête qui s’était formé au préalable. “J’avais moi aussi prévu de prendre l’échappée aujourd’hui (vendredi), et je savais que Pierre comptait faire la même chose puisqu’on en avait parlé. Mais lorsque j’étais en chasse, je ne savais pas qu’il était devant. Je n’ai pas réfléchi. Il me restait quelques secondes à boucher et j’étais concentré là-dessus”, précise le sociétaire de l’équipe Israël Cycling Academy.
UNE FAIBLE PROBABILITÉ D’Y ARRIVER
Dans le même temps, les sept coureurs de tête apprennent qu’un homme est en contre. “Dries De Bondt est venu me voir pour me dire qu’il y avait un coureur en contre, à 30 secondes. On s’est mis d’accord pour l’attendre”, détaille Pierre Barbier. Une fois le coureur rentré, le sprinteur de Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole comprend qu’il s’agit en fait de son grand-frère. “C’était trop bien ! Franchement, quand j’ai vu qu’il était là, j’ai rigolé. J’ai trouvé ça trop cool”. Rudy Barbier, lui aussi, a apprécié ce moment unique en compétition. “On a l’habitude de rouler ensemble à l’entraînement, bien sûr, mais là, c’est autre chose. On s’était dit que ce serait top de se retrouver ensemble devant, mais on ne voulait pas rêver. Déjà, ce n’est pas facile de prendre l’échappée, alors le faire tous les deux en même temps… Eh bien si !”, s’amuse le sprinteur de 26 ans.
DES SOURIRES… PUIS DES SOUCIS POUR LA FRATRIE
S’en est suivi une journée beaucoup moins marrante pour les deux hommes. Pierre, malade et sans doute touché par une grippe, a jeté l’éponge après avoir été repris par le peloton. Quant à Rudy, il explique souffrir du dos et a terminé la journée comme il le pouvait, en dernière position, à plus de 24 minutes du groupe de tête. “Sur la fin, ce n’était vraiment pas drôle. C’était même carrément dur !”, lâche Rudy. “J’ai fait mon boulot à l’avant mais pour le reste, je commençais notamment à tousser et je sens que ça ne va pas trop. Alors je vais aller me reposer avant que ça n’empire”, conclut Pierre. Malgré une fin d’étape peu heureuse, les deux hommes ont apprécié le temps passé au sein de l’échappée, ensemble.