Lilian Calmejane : « Des efforts qui me serviront »
Lilian Calmejane a perdu une place au général (11e), mais le coureur de Direct Energie a joué son va-tout tout au long des 162 kilomètres de la dernière étape du Tour de La Provence (2.1). "Je n'avais pas forcément des fourmis dans les jambes mais je n'ai pas l'habitude de défendre une dixième place au général. Ma seule chance de gagner l'étape et de faire coup double était d'arriver seul. Il n'y avait pas 36 000 solutions. Je savais que je n'allais pas lâcher tout le monde dans la côte de la Cride sur un effort d'un kilomètre et arriver avec 40 secondes d'avance", analyse-t-il après l'arrivée auprès de DirectVelo.
« LA SEULE CHANCE DE JOUER LA GAGNE C’ÉTAIT D'ÊTRE DEVANT »
Alors, après avoir laissé Philippe Gilbert, Simon Clarke et Tony Gallopin s'expliquer au sprint bonification de Pernes-les-Fontaines, le 3e du Tour La Provence 2016 n'a pas raté le bon coup. "On savait au départ que l'échappée allait sortir dans la bosse après la bonification", rappelle-t-il. "C'est monté vraiment très vite et j'étais le seul de l'équipe à ce moment-là à pouvoir y aller. La seule chance pour nous d'aller jouer la gagne c'était d'être devant".
La bosse a donc accouché d'un groupe de costauds : outre Lilian Calmejane, Rémi Cavagna (Deceuninck-Quick Step), Luis Mas Bonnet (Movistar), Sébastien Reichenbach (Groupama-FDJ), Filippo Ganna (Team Sky), le leader du premier jour, et Fausto Masnada (Androni-Sidermec). "Quand l'échappée part à la pédale dans une bosse de cinq bornes, en général on retrouve des bons coureurs devant. Tout le monde collaborait assez bien". Toutefois, le coureur de 26 ans ne s'est pas enflammé sur les chances de jouer la gagne à Aix-en-Provence. "Nous n'avons j'ai eu une avance supérieure à trois minutes. Notre groupe était fort mais résister à un peloton de ce niveau-là n'est pas facile", indique-t-il.
« IL FALLAIT TENTER »
Revu avec ses derniers compagnons d'échappée dans le dernier grimpeur de la journée, la côte de la Cride, le vainqueur de Paris-Camembert n'a aucun regret. "Il fallait tenter. J'ai fait des efforts qui me serviront pour la suite. Je n'ai pas pris de risques, je termine dans le peloton. C'est juste que j'ai fait plus d'efforts que les autres, mais c'est une bonne journée".
Ces quatre jours de courses ont confirmé ses certitudes. "J'ai passé un bon hiver et j'ai de bonnes sensations. Je remarque que le niveau est de plus en plus élevé en début de saison. Le plateau de ce Tour de La Provence était très relevé. Le niveau est très homogène. Pour créer la différence, il faut être très malin, très fort et patient, aussi. Mais j'aurai d'autres occasions dans la saison", promet celui qui, sans le vouloir, a rajouté à sa collection le maillot bleu et blanc de meilleur grimpeur de ce Tour de La Provence.