Eric Voigt : « Très sympa de gagner en France »
Après deux années passées en Belgique où il n'avait pas remporté la moindre course, Eric Voigt s'est imposé ce dimanche sur la Classique Rougeot Dijon-Auxonne-Dole-Dijon pour sa première saison en France (voir classement). Le coureur du VC Toucy-Elite Restauration revient pour DirectVelo sur sa victoire.
DirectVelo : Tu as produit ton effort dans la dernière côte du parcours...
Eric Voigt : Léo Bouvier était un peu à l'avant et je me trouvais dans un groupe d'une quinzaine de coureurs au milieu de la montée. Je trouvais que ça n'allait pas assez vite, je suis donc allé à l'avant et j'ai attaqué. Jaakko Hanninen m'a suivi. C'était ma première grosse attaque, j'avais juste suivi des mouvements avant quand je trouvais que c'était dangereux. Je savais après 100 kilomètres qu'il y avait quelques montées où un coup pouvait partir.
Est-ce que c'était prévu ?
Oui, tout à fait. Melvin Rullière, mon directeur sportif, et moi, nous avions convenu avant la course que c'était une bonne montée pour attaquer, que tout le monde allait être fatigué et que peu de monde suivrait. C'était le moment parfait pour attaquer, je pouvais tout donner et je savais que ce n'était que des parties en faux-plat descendant jusqu'à la fin, jusqu'aux derniers hectomètres. J'ai de bonnes prédispositions dans les courtes montées. J'ai couru hier (samedi) au Tour du Charollais, les jambes étaient bonnes et aujourd'hui, je me sentais bien toute la journée. Je suis resté tranquille toute la course jusqu'à ce moment.
« C'ETAIT A MON TOUR DE RELAYER ET JE SUIS PARTI »
Avec Jaakko Hanninen, vous avez ensuite rejoint Léo Bouvier en tête...
Dans les cinq derniers kilomètres, je prenais toujours mes relais à fond et un petit écart se creusait à chaque fois, ils se regardaient tous les deux (Jaakko Hanninen et Léo Bouvier, NDLR), puis ils revenaient. Donc je savais que si j'allais à fond et que j'attaquais, je pouvais prendre de l'avance. C'est ce que j'ai fait dans le dernier kilomètre. C'était à mon tour de relayer, je suis allé de l'autre côté de la route et je suis parti. J'aime bien également sprinter, mais je ne savais pas si mes compagnons d'échappée étaient bons au sprint, donc j'ai préféré agir de la sorte.
Que représente pour toi ce succès ?
Je suis très content, j'ai couru en Belgique lors des deux dernières années. J'ai beaucoup appris mais sans grands résultats. C'est très sympa de venir en France et de gagner si tôt. Je suis très content de l'équipe, je suis content de l'avoir fait pour eux, ils ont été incroyables avec moi. Il y a deux coureurs anglais dans l'équipe (Brecon Burnett et Etienne Georgi, NDLR), c'est sympa d'être avec eux, nous vivons, nous nous entraînons et nous apprenons le français ensemble.
« LA FRANCE ME CONVIENT MIEUX QUE LA BELGIQUE »
Pourquoi avoir fait le choix de venir en France ?
Pour mon profil, je pense que ça me convient mieux en France. En Belgique, c'est toujours très plat et c'est donc pour des coureurs massifs. En France, il s'agit de courses plus dures, c'est mieux pour moi. Je voulais donc essayer de courir en France. La Belgique et la France sont les deux plus grandes places pour le cyclisme, c'est une nouvelle expérience. J'ai envoyé mon CV à un contact qui l'a transmis au VC Toucy et le club a répondu qu'ils avaient une place de disponible pour moi.
Qu'attend le VC Toucy de toi ?
Ils veulent que je performe sur les manches de Coupe de France DN2 et que je gagne des courses comme ce dimanche. Mes prochaines courses sont justement les Boucles Cyclistes du Sud Avesnois et le Chrono 47 qui sont les deux premières manches de la Coupe de France. C'est un gros objectif pour l'équipe, j'essaierai de faire de mon mieux pour décrocher un bon résultat pour l'équipe. La forme est désormais bonne pour ces rendez-vous importants.