Pierre-Luc Périchon : « C’était trop tard... »
Pierre-Luc Périchon connaît la saveur d’une victoire sur Paris-Camembert. L’expérimenté coureur de la Cofidis avait remporté l’épreuve normande, il y a déjà sept ans de cela. A 32 ans, il n’est pas passé loin de remettre le couvert ce mardi après-midi, mais il est tombé sur un solide collectif d’AG2R La Mondiale et un Benoît Cosnefroy qui a su faire parler toute sa fougue et sa force dans le dernier kilomètre (voir classement). “Je suis à la fois content et déçu. 2e, ça signifie que je suis en bonne forme et en même temps, j’aurais forcément voulu gagner”, résumait-il auprès de DirectVelo au coeur du podium protocolaire.
Présent dans la première échappée en compagnie de Maxime Cam et de Corentin Ermenault (Vital Concept-B&B Hôtels), Pierre-Luc Périchon avait rapidement pris la décision de se relever. Avant de remettre ça dans le final, pour se retrouver dans la bonne échappée. “Le problème, c’est qu’il y avait plusieurs équipes représentées par deux coureurs : FDJ, AG2R, Arkéa, Direct Energie… C’était compliqué. Terminer 2e dans ces conditions, c’est quand même pas si mal, mais il n’y a que la victoire qui compte et j’aurais aimé lever les bras”.
« IL AURAIT SÛREMENT PU RELANCER »
En fin de course, le lauréat de la Polynormande 2018 a sans doute payé les efforts consentis au préalable, notamment lorsqu’il est sorti à contre-temps en compagnie de Daniel Hoelgaard pour reprendre le groupe de tête. “On est rentré au prix d’un gros effort. Une fois devant, il m’a fallu quelques kilomètres pour m’en remettre et je n’ai pas pu passer de relais pendant un petit moment… Dans le final, j’ai essayé de contrôler. Mais Geniets et Cosnefroy sont sortis au kilomètre”. Là encore, Pierre-Luc Périchon a accusé un temps de retard qui lui a été fatal. “Je suis sorti aux 500 mètres mais c’était trop tard. De toute façon, je savais qu’il en avait encore sous la pédale. Même si j’étais revenu plus près, il aurait sûrement pu relancer. C’était mort”.
Malgré tout, le valeureux attaquant a pris du plaisir sur les routes normandes. “C’est le type d’épreuve que j’affectionne car ce sont des courses de mouvement, pour des coureurs de mon caractère. Pour la victoire, j’espère que ça va venir ! Le sport n’est pas une science exacte. Je ne pouvais pas faire une meilleure course aujourd’hui, mais on verra pour la prochaine fois…”. Et peut-être dès samedi prochain, à l’occasion du Tour de Finistère, avant de se rendre à la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège.