Nicolas David abordait le contre-la-montre individuel de l'Essor Breton (Élite Nationale) en position idéale. Deuxième de la deuxième étape, disputée ce lundi, le sociétaire du VC Pays de Lorient a eu l'occasion d'accumuler une bonne avance au classement général (voir classement). Très actif dans le final tracé autour de Pontivy (Morbihan) le coureur de 30 ans s'était surtout affiché comme l'un des hommes forts de la course. ''C'était l'étape, la plus dure, celle que j'avais cochée. Je passe bien les bosses. J'étais vraiment bien mais au sprint, c'était compliqué contre David Menut. J'ai failli le passer, mais je n'ai pas réussi'', déclare-t-il à DirectVelo.

« ÇA FAIT LA DIFFÉRENCE »

Sur la rampe de départ du contre-la-montre, ce matin, Nicolas David occupait donc la deuxième place du classement général. Bien que la position semblait idéale pour lui, le Breton est passé au travers de son effort solitaire. ''Je n'ai pas fait un super chrono. J'ai perdu beaucoup de temps. Les cartes ont été redistribuées. J'avais des bonnes jambes l'après-midi, donc je ne comprends pas trop ce qu'il s'est passé le matin'', peste celui qui a pris la 79e place du contre-la-montre à 1'54'' du vainqueur Louis Pijourlet (Vendée U).

Pendant ce chrono, le leader des points-chauds n'a pas été à la fête. Et pour cause, l'ancien pensionnaire de Creuse Oxygène Guéret enfourchait sa machine pour la première fois de la saison. ''Une fois sur le vélo, j'ai senti que ma position n'était pas très bonne. Je n'arrivais pas à développer de la force. À ce niveau là, ça joue. Les mecs de Vendée U ont leur vélo depuis cet hiver. Ils roulent tout le temps avec. Ça fait la différence'', regrettait-il.

« UN ÉQUILIBRE À TROUVER »

En dépit de cette déconvenue, le coureur repoussé dans le ventre mou du classement général a tout de même tenté de repartir de l'avant. En vain. ''Cet après-midi, il y a eu de la course, mais ça s'est terminé au sprint derrière Picoux. Ce n'était pas facile. Il faisait froid. Le final était dangereux. J'ai essayé de sortir plusieurs fois sur le circuit final, mais Vendée U a bien contrôlé''. Avec l'envie de briller sur une course qui lui tient à cœur, le trentenaire promet de ne pas baisser les bras. ''Il reste encore demain (mercredi). Je vais essayer de jouer l'étape. La météo s'annonce encore difficile. Il va y avoir du dégât. Il faudra bien récupérer ce soir pour aller au charbon demain (mercredi)''.

Progressivement, avec l'arrivée des beaux jours et de sa période de l'année favorite, le lauréat du Grand Prix René Le Mené à Crac'h (Toutes catégories) monte en puissance. Rien que pour le plaisir. Employé dans un magasin bio, Nicolas David doit composer avec un emploi du temps très chargé. ''Avec le travail, je fais moins de courses. Je vois que ça ne me réussit pas trop mal parce que je marche aussi bien que quand je ne faisais que du vélo. La course, c'est un loisir même si je veux rester compétitif. Je m'investis parce que j'aime bien faire les choses à fond, mais ce n'est pas facile. Je m'investis dans la vie de famille, le travail et le vélo. Il faut jongler, mais c'est un équilibre à trouver. Je commence à le trouver tout doucement'', conclut-il.