Les chronos de Simon Verger sur les pavés

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Pour son baptême du feu à Paris-Roubaix, Simon Verger n'a connu aucune chute ni subi aucune crevaison. Pour sa 3e année Espoirs, le sociétaire du Chambéry CF tenait absolument à découvrir la classique des pavés. "C'est une des plus belles courses de la catégorie en France", lance-t-il à DirectVelo. Sur le vélodrome de Roubaix, il franchit la ligne en 7e position. "Je suis très content de mon premier Paris-Roubaix. Je ne venais avec aucun pression. Le finir, c'est déjà beau", assure-t-il.

« SI JE SUIS DANS SA ROUE, JE TOMBE AVEC LUI »

Au départ de Péronne (Somme), il est parti un peu la fleur au fusil. "Chez nous, tout le monde avait sa chance. Dans cette course, tout peut arriver. On pouvait essayer de prendre l'échappée ou s'accrocher pour être devant le plus longtemps possible". A la sortie des cinq premiers secteurs, servis en entrée aux coureurs, assaisonnés à la poussière, ils ne sont plus que deux Chambériens dans le premier peloton de 40 coureurs. "Jérémy Montauban était encore avec moi. On nous avait dit d'être très vigilants à cet endroit car tout le monde a besoin de souffler après ces premiers secteurs. Je voulais rester bien placé dans les premiers pavés pour en garder au maximum pour la fin. Je n'aurais pas voulu tout perdre à cet instant", raconte-t-il.

Le 4e du Trophée des Champions ne rate donc pas la première sélection de 22 coureurs. Surtout, il reste lucide pour éviter tous les pièges. "Je voulais éviter les problèmes mécaniques au maximum. Quand on se retrouve à neuf devant, il y a un Lotto qui tombe devant moi. Si je suis dans sa roue, je tombe avec lui", ajoute-t-il. Lucide, le Normand l'est aussi pour s'accomoder de la chaleur et de la température de 30°C. "Il fallait bien s'alimenter. Je me forçais à manger, à boire, j'ai même pris des bidons d'autres équipes. Par moment, je sentais que ça me chauffais la tête mais j'aime bien la chaleur", tempère-t-il.

« J'AI PÉTÉ A LA PEDALE »

Au moment d'ingurgiter la deuxième tranche de pavés, Tom Pidcock, le futur vainqueur, fait tourner l'écrèmeuse à 40 km de l'arrivée. Il rejoint Johan Jacobs, Jake Stewart et Jens Reynders avant le retour de quatre autres coureurs. Mais dans la poussière, un point ciel et terre revient dare-dare. C'est Simon Verger qui fait la soudure tout seul. "J'ai fait un chrono de 10 bornes pour revenir. Mais ensuite, j'ai pété à la pédale. Mais ceux qui étaient devant moi sont tombés au Carrefour de l'Arbre et je suis reparti avec un gars de la Lotto (Brent Van Moer NDLR). Sur la fin, j'ai fait un effort de chrono", commente le 6e du Championnat de France Espoirs de contre-la-montre.

Cette 7e place arrive après une année 2018 sans victoire. "Je suis sorti en forme du Rhône-Alpes Isère Tour. J'ai gagné une Toutes catégories (le Grand Prix de Villette d'Anthon), ça fait toujours du bien pour la confiance. Et le Grand Prix Pays de Montbéliard, où j'ai fait un maximum d'efforts, m'a servi de bon déblocage", rappelle-t-il. Le déblocage pourrait se poursuivre pour ses prochains rendez-vous, au Championnat régional, la Coupe de France à Luneray, au Tour du Beaujolais et à la SportBreizh.

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