Au sommet des cols alpestres, Hugo Toumire est encore sur son petit nuage après sa victoire à la Course de la Paix. Sélectionné pour le stage à la montagne de l'Équipe de France, le sociétaire du VC Catenay a pu profiter, la semaine dernière, de la Maurienne avant d'effectuer une coupure. L'occasion pour DirectVelo de faire le point avec lui.

DirectVelo : Comment se sont déroulés les jours qui ont suivi ta victoire à la Course de la Paix ?
J'ai bien profité. La Course de la Paix, ça met sur un petit nuage. J'ai fêté ça avec mes proches. J'avais également une échéance peu de temps après avec les Trois Jours d'Axel (du 24 au 26 mai, NDLR). J'ai eu pas mal de poisse, ça ne s'est pas très bien passé. En tout cas, ma victoire sur la Course de la Paix m'a donné envie pour la suite. Par contre, là j'ai besoin de faire une petite pause avec le vélo.

Tu as dû être très sollicité !
Je ne suis pas très souvent sur mon téléphone et pas très souvent joignable. Ça m'a fait bizarre. Il y a un apport médiatique assez énorme. Je me suis rendu compte de ce que c'était. Ça fait bizarre tous ces messages. Je ne m'y attendais pas. C'est flatteur. Répondre à tout le monde, ça rend heureux.

As-tu hésité à venir au stage en Maurienne en raison du baccalauréat ?
J'ai beaucoup hésité à venir au stage. Il y a le bac, mais je n'ai pas souvent l'occasion de faire des cols. C'est toujours enrichissant de travailler sur ses points faibles. En plus, on était déjà sur place après la Classique des Alpes. Ça fait rallonger un petit peu. J'avais du temps pour réviser pendant ce stage. Je me suis mis à l'écart avec des écouteurs (sourire).

« J'AVAIS DEUX COURSES EN TÊTE »

Quelles seront tes ambitions pour la suite de la saison ?
Il y a pas mal de grosses courses UCI. Tout dépendra des sélections, mais j'ai des gros objectifs. Je vais mettre le paquet pour essayer d'être en forme, notamment aux Championnats d'Europe. Je me suis rendu compte que sur le contre-la-montre, je me faisais de plus en plus plaisir. Je pense que ramener un maillot à la maison de l'un des trois championnats, ça doit être mythique.

Tu y penses déjà ? 
On verra bien. Je sais également qu'en Équipe de France, on aura d'autres gars très forts capables de gagner. Il y a de bons sprinteurs et de bon puncheurs. Un Français est capable de gagner le Championnat du Monde et j'ai envie d'apporter ma pierre à l'édifice en aidant l'équipe. On a un gros niveau cette saison.

Le bilan de ce début de saison est forcément satisfaisant pour toi...
Je suis content. J'avais deux courses en tête pour ma première partie de saison. Paris-Roubaix et la Course de la Paix. C'est super parce que les deux ont marché. Je sais que je ne gagne pas beaucoup habituellement et que je termine souvent 2e, mais j'ai réussi à me faire plaisir sur mes deux gros objectifs. Ça donne envie pour la suite. Par contre, je refais encore la course de Paris-Roubaix dans ma tête. C'était débile de lancer aux 300 mètres (rires).