Anthony Jullien : « J'avais confiance en eux »
Anthony Jullien s'est offert la SportBreizh (Élite Nationale). Ce dimanche, le sociétaire de Chambéry Cyclisme Formation a su résister aux assauts de ses adversaires pour décrocher la première victoire de sa saison et le premier classement général de sa carrière. Très satisfait, il a confié sa joie à DirectVelo.
DirectVelo : Tu viens de décrocher ta première victoire de la saison !
Anthony Jullien : C'est un grand plaisir. Je suis en forme. J'avais du mal en début de saison et là, j'arrive à mettre la balle au fond. Je suis Espoir 3 donc c'est le moment de faire des résultats. En plus, on était super solidaire avec l'équipe. J'avais confiance en eux. C'est une fierté d'avoir su gérer la course comme ça.
En effet, le Chambéry CF a fait preuve d'une belle maîtrise aujourd'hui (dimanche)...
Ils ont tenu la baraque. Je savais que Léo (Danès) allait beaucoup bouger. Il est parti tôt. C'était du confort pour nous parce que ça l'épuisait pour le final. C'est ce qu'il s'est passé. On a bien géré les écarts. Creuse Oxygène a également bien joué le jeu. Après, David Menut a vu qu'il pouvait jouer l'étape donc j'étais un peu plus serein pour le classement général. Je suis resté dans sa roue et sur la ligne d'arrivée, je savais que c'était gagné.
« RIEN N'EST FAIT TANT QUE L'ON N'A PAS FRANCHI LA LIGNE »
Toi aussi, tu as parfaitement maîtrisé ton sujet !
La première étape a fait beaucoup. Hier (samedi), on a bien joué le coup. Tactiquement, on a été très bon, mais je savais qu'il restait cette étape. C'est toujours une petite pression quand on a le maillot. On a une équipe jeune. Ce sont des courses décousues par ici. Rien n'est fait tant que l'on n'a pas franchi la ligne. Les adversaires ont tenté de nous déstabiliser, mais on a bien tenu dans le final. Je suis super fier parce l'on n'a pas bronché. On est resté solide et solidaire. Je suis resté posé en essayant de garder mon calme. Je pense l'avoir bien fait. L'équipe aussi. On a pu assumer notre rôle.
Tu étais à l'aise sur les chemins...
C'est quelque chose que j'aime bien. J'ai fait trois fois Paris-Roubaix Espoirs. C'est l'une des plus belles courses de l'année pour moi. L'an passé, j'avais fait 6e de Paris-Tours Espoirs sur les chemins. C'est quelque chose qui me réussit généralement bien. Ce n'était pas quelque chose qui m'inquiétait. On me catégorise parfois comme un sprinteur, mais j'ai du mal lors des vrais sprints. J'aime quand la course est dure. Dans l'équipe, tout le monde est agile. C'était positif pour nous.
« J'AVAIS UNE CRAINTE »
As-tu crains David Menut, ton adversaire le plus proche au classement général ?
Forcément, j'avais une crainte. Je savais qu'il était fort. Il a gagné hier (samedi). Je l'avais également vu sur le Tour du Beaujolais la semaine dernière. On a joué la gagne d'une étape ensemble. Je savais que je pouvais le battre et c'est ce qu'il s'est passé.
Tu n'as pas remporté d'étape : est-ce une déception ?
Sur le coup, vendredi, j'étais déçu, mais je relativisais parce que je savais qu'il restait le classement général à jouer. Maintenant que je l'ai gagné, je me dis que ça aurait été bien d'aller chercher une étape. C'est mon premier classement général depuis que je fais du vélo donc je reste satisfait de ce week-end.
À quoi va ressembler la suite de ta saison ?
Je pars pour le Championnat de France. Le parcours est un peu dur, donc il devrait me convenir. On va essayer de continuer sur cette belle lancée. Après, il y aura une période de repos avant le milieu de l'été. Je suis content d'avoir passé un cap. Ce général est ma première victoire de la saison. Même pour l'équipe, c'est bien. Ça faisait longtemps que l'on n'avait pas gagné un classement général à ce niveau. Maintenant, il ne me manque plus qu'à lever les bras, même si j'ai pu lever un bras sur la ligne, aujourd'hui (dimanche). Ça sera l’objectif. Je sais que j'en suis capable.