Hugo Hofstetter, la victoire ou rien
Les médailles d'argent et autres accessits, Hugo Hofstetter n'en a cure. Le sociétaire de la formation Cofidis n'est à la recherche que d'une seule chose : la victoire. À l'heure d'aborder le Championnat de France Élites, l'Alsacien espère se draper de bleu-blanc-rouge dimanche soir à La Haye-Fouassière. Le Champion de France Espoirs 2015 s'est confié à DirectVelo en marge de la présentation des équipes.
DirectVelo : Dans quel état d'esprit abordes-tu ce Championnat de France ?
Hugo Hoffstetter : J'aborde ce Championnat avec un bon état d'esprit. J'espère enfin réaliser une bonne performance sur cette course chez les professionnels. Cette année, le circuit me convient très bien. J'ai déjà terminé 3e de la Classic Loire-Atlantique. La distance me convient également et j'ai fait le maximum pour être prêt. J'ai eu un programme de course qui m'a permis de me préparer. J'aborde cette échéance confiant. Je vais essayer de me rapprocher au plus près du titre. Je pars dans l'optique d'essayer de gagner. Je pense que c'est ce qu'il faut faire sur un Championnat. Je l'avais fait en Espoirs. Il faut bien le faire chez les pros un jour.
Comment vois-tu la course ?
J'espère que ma condition physique va me permettre de bouger dans le final. Je sais qu'il faudra anticiper puisque la Groupama-FDJ aura "trente" coureurs au départ. Je ne pourrai pas me permettre d'attendre le sprint avec la présence d'Arnaud Démare. Je pense qu'il faudra faire les bons choix au bon moment pendant la course, même si ce n'est jamais facile vu que tout le monde est prêt et en super condition. Il ne faut pas se surestimer. Il faut prendre en compte le fait que les adversaires seront très forts.
« C'EST TOUT OU RIEN »
Est-ce difficile pour un sprinteur d'anticiper l'emballage final ?
C'est un Championnat, ce n'est pas tout à fait pareil. C'est une course en circuit. Ce type d'épreuve n'existe pratiquement que sur les Championnats. C'est très différent d'une course en ligne et ça n'arrive pas souvent au sprint. C'est toujours bien d'avoir un coup d'avance. Je pense que je suis moins rapide qu'Arnaud Démare donc je n'ai pas d'intérêt à rester dans sa roue toute la course.
Tu connais les émotions que procurent un titre de Champion de France...
Je sais ce que c'est, mais je reste humble : c'était chez les Espoirs. Je sais que chez les pros, c'est compliqué de décrocher le titre. Par contre, je connais les sensations que procure la Marseillaise sur un podium. Je n'ai pas envie de faire 2e ou 3e. Si c'est le cas, je peux dire que je n'ai pas gagné ma journée. Il ne faut penser qu'à gagner. Si je dois faire un choix dans la course, ça doit être celui pour gagner. C'est tout ou rien. J'espère revivre cette sensation dimanche. Et si ce n'est pas dimanche, je me préparerai pour les autres années.
Tu as accumulé les places d'honneur cette année, sans parvenir à gagner !
J'essaie toujours de relativiser. Quand on fait des places d'honneur, il faut se dire que la condition physique est bonne et il faut trouver les points positifs. Au début, j'avais du mal à faire ça. J'essaie de le faire de plus en plus pour ne pas me démoraliser. Je me dis que ça viendra quand ça viendra et que si ça ne vient pas tout de suite, c'est parce que ça doit attendre le bon moment. Il vaut mieux gagner peu de courses et gagner les bonnes que de gagner beaucoup de courses en gagnant les mauvaises.