Matthieu Legrand est en bonne forme, et cela n’est pas dû au hasard. Lauréat du Prix du Houga (Gers) puis de la Nocturne de Lourdes (Hautes-Pyrénées), deux épreuves Toutes Catégories, ces derniers jours, le Francilien se consacre désormais totalement au cyclisme. Et c’est tout nouveau. “J’ai arrêté de travailler il y a trois semaines, alors que je passais mon temps sur les chantiers, en 35h, depuis deux ans”. Electricien de formation, le garçon savait qu’il allait arrêter prochainement, bien qu’il ne s’était pas fixé de date précise. “Je devais courir à droite-à gauche, tous les week-ends, et parfois même dès le milieu de semaine pour me rendre sur les courses. Au niveau de la récupération, ce n’était plus possible. C’était devenu super dur à encaisser. Je ne voulais plus faire les choses à moitié”.

« J’AI EU LE TEMPS DE RÉFLÉCHIR »

La situation est donc désormais claire, pour un garçon qui s’est longtemps cherché, et qui avait notamment décidé d’arrêter le cyclisme il y a trois ans (lire ici). “Avec cet arrêt, j’ai eu le temps de réfléchir, et je me suis rendu compte qu’il serait dommage de ne pas voir jusqu’où je peux aller. Si le meilleur niveau que je suis capable d’atteindre est celui des Élites, alors je resterai en Élites. Mais je vais essayer de passer pro et je me donne deux ans pour y arriver”.

« JE NE L’AI ENCORE JAMAIS FAIT »

Ce week-end, l'athlète de 21 ans va pouvoir se tester sur les routes du Tour du Piémont Pyrénéen. L’occasion de gravir des cols en compétition. “Je ne l’ai encore jamais fait. Je ne sais pas du tout où me situer dans les ascensions par rapport aux autres. Je n’ai jamais monté des cols comme ça, hormis cette semaine en reconnaissance”, s’amuse-t-il auprès de DirectVelo. Le coureur du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys promet tout de même avoir des ambitions sur cette épreuve. “La première étape peut être intéressante pour moi. Dans tous les cas, ce sera une expérience en plus”.