Niklas Larsen : « J’étais très nerveux »
Niklas Larsen refait parler de lui à l’international. Présent parmi les meilleurs coureurs mondiaux dans la catégorie des Juniors, le Danois avait ensuite quelque peu disparu de la circulation durant ses premières saisons Espoirs. Avant de briller sur le Rhône-Alpes Isère Tour, l’an passé (lire ici). La semaine dernière, le sociétaire de l’équipe ColoQuick a refait parler de lui à l’occasion de l’un des plus grands rendez-vous de la saison ; le Championnat d’Europe sur route. 2e de la course en ligne derrière le favori annoncé Alberto Dainese (voir classement), Niklas Larsen a prouvé qu’il pouvait toujours faire, potentiellement, partie des grands talents de demain. Le futur coureur de la Uno X Norwegian Development Team a fait le point avec DirectVelo à Alkmaar, aux Pays-Bas.
DirectVelo : Te revoilà parmi les tous meilleurs !
Niklas Larsen : C’est très plaisant. C’était ma première course depuis le Championnat national. J’étais très nerveux car après une si longue période sans courir, tu ne sais jamais vraiment comment les jambes vont répondre. J’ai travaillé très dur en stage en juillet. Je savais que j’avais bien travaillé mais en compétition, ce n’est jamais la même chose.
« J’AI DÛ LANCER DE LOIN »
L’équipe danoise semblait avoir de nombreuses cartes à jouer sur ce Championnat…
J’étais le coureur protégé en cas de sprint, mais on avait une équipe tellement solide, en effet… Avec notamment deux coureurs qui venaient de faire 1 et 2 sur le chrono… On avait prévu de faire la course, surtout sur la première partie sous la pluie. On voulait mettre la pression sur les autres équipes. On a toujours couru à l’avant, les gars ont fait un bon travail. Et puis, au sprint, j’ai dû lancer de loin, mais ça l’a fait pour la médaille.
T’imaginais-tu pouvoir l’emporter face à Alberto Dainese ?
Je savais que c’était possible, vu l’équipe que l’on avait. Faire 2e, c’est quand même déjà bien. On était venu pour gagner mais il n’y a pas à se plaindre. Il était plus fort dans les 200 derniers mètres.
Sur cette épreuve, vous avez dû faire face au vent, à la pluie, aux pavés, aux virages incessants… Quelle était la principale difficulté de ce Championnat selon toi ?
La pluie sur la partie en pavés, et dans les virages en ville. Le peloton était très étiré. Cette portion était très dangereuse. En fait, en tout, ça comprenait quasi sept kilomètres, donc une grosse partie du parcours. Il fallait tout le temps être vigilant. Tu pouvais perdre la course sans arrêt.
« IL VA FALLOIR SE BATTRE »
Y’a-t-il quelque chose que tu aurais pu faire différemment et mieux dans ce dernier kilomètre ?
C’est toujours difficile à dire. Peut-être que j’aurais pu attendre un peu plus. Mais sur le coup, c’est délicat de prendre la décision d’attendre quand la porte s’ouvre, car tu te dis que deux secondes plus tard, tu seras peut-être définitivement enfermé et tu ne pourras même pas sprinter. Il fallait prendre le risque.
Quelle place tenait ce Championnat d’Europe dans ta saison ?
C’était un gros objectif. Je savais que c’était une belle opportunité. Mais il y a aussi d’autres courses très importantes, à commencer par le Tour du Danemark à la fin du mois (déjà 6e puis 5e d'étapes lors des deux dernières éditions, NDLR). Le Mondial aussi, si je suis sélectionné. Je vais devoir travailler dur car comme vous l’avez vu ici, il y a beaucoup de coureurs danois très forts et ma sélection est loin d’être assurée. Il va falloir se battre.
Tu t’es engagé avec l’équipe Uno-X pour les deux prochaines saisons…
Ce sera très sympa de voir à quoi va ressembler l’équipe. J’ai l’impression qu’ils sont super bien organisé, avec un gros budget et une façon de fonctionner intéressante. Ce sera forcément un cap de passer pour moi. J’aurai l’occasion de faire de plus grosses courses.