La Course des raisins (1.1), mercredi, n'était que la cinquième course de Hugo Hofstetter depuis le Championnat de France. Il avait fait de celui-ci un des objectifs de sa saison. Malheureusement pour lui, il est tombé et a dû abandonner suite à sa chute : "Je n'ai pas eu de chance, avoue-t-il à DirectVelo. Je voulais vraiment bien faire car il y avait une sélection en jeu pour le Tour de France... J'ai mis du temps ensuite à soigner mon genou. Du coup, je loupe aussi la Vuelta... Bref, depuis cette chute, ce n'est pas facile, en effet" déclare l'Alsacien.

Déjà l'an passé, le 4e de Halle-Ingooigem (1.1) devait s'aligner sur le Tour d'Espagne, mais son leadership de la Coupe de France l'avait obligé à rester sur le sol français pour défendre sa première place. "Cela fait quatre ans que je suis en Conti Pro. J'attendais vraiment avec impatience cette saison, pour participer soit au Tour soit à la Vuelta. Hélas, suite à cette chute et cette blessure, je n'ai pas été sélectionné. En plus, je quitte l'équipe en fin d'année, donc ça a sans doute joué aussi... C'est décevant".

MOTIVÉ POUR LA FIN DE SAISON

Au départ à Overijse, Hugo Hofstetter a détaillé ce qui lui a posé problème : "Je n'ai pas roulé en course pendant presque deux mois... Je n'ai fait que le GP Cérami (1.1) en juillet ! J'ai essayé d'agir en conséquence, de m'entraîner beaucoup, et je ne suis pas habitué à rouler de cette manière" déclare celui qui prépare les dernières courses de l'année. "J'utilise encore ces courses belges 1.1 comme une préparation. Lors de la Coupe Sels (1.1), dimanche passé, je me sentais plutôt bien, alors je devais emmener Attilio Viviani, mais j'ai eu un problème avec mes vitesses, regrette-t-il. Je suis motivé pour mes prochains objectifs comme le GP de Fourmies, le Tour du Doubs ou encore la Primus Classic. En ce qui concerne Paris-Tours, il faudra voir si je suis sélectionné. Je sens que la condition revient progressivement. J'espère bien finir la saison".

Le 3e du Trophée Palma (1.1), pour clôturer son aventure chez Cofidis d'une belle manière, aimerait gagner. Ce qu'il n'a pas encore réussi à faire cette saison. "C'est décevant bien sûr car chaque année, l'objectif est de gagner des courses. A ma décharge, je dois dire que j'ai eu beaucoup de grosses courses et ce n'est jamais facile de gagner chez les pros. Il faut aussi avoir une équipe autour de soi. Face aux grandes armadas, c'est encore moins simple". Il se contente quand même de son année 2019, qui n'est pas ratée, selon lui. "J'ai plutôt bien performé en WorldTour, sur Paris-Roubaix, le Tour de Catalogne, le GP de Francfort. J'ai aussi signé mon contrat chez Israël... Evidemment, ne pas gagner est une déception car une victoire procure une émotion particulière. Il me reste quelques courses pour pouvoir le faire !". Le 4e du GP de l'Escaut (1.HC) se laisse au moins deux ans pour déterminer son statut définitif : "Je verrai si je peux être moi-même leader ou si je dois davantage me mettre au service d'un grand leader".

PLUS DE LIBERTÉ CHEZ ISRAEL CYCLING ACADEMY

L'an prochain, Hugo Hofstetter rejoindra Israël Cycling Academy. "J'avais besoin de découvrir de nouvelles choses, une autre ambiance. Cela peut aussi donner un coup de boost, explique-t-il. J'aurai aussi droit à calendrier plus international. Ce sera un tout autre programme. Je vais aller sur de nouvelles courses. C'est ce qui m'a aussi motivé à signer là-bas".

De plus, il pourra jouer sa carte à maintes reprises. "Chez Cofidis, en 2020, il y aura Christophe Laporte, les frères Viviani, ... Il n'y avait donc plus beaucoup de place pour moi. J'aurai plus de liberté chez Israël. Il ne faut pas oublier que je n'ai que 25 ans. J'ai quand même gagné la Coupe de France l'an passé, ainsi que l'Europe Tour. Ce n'est pas rien !" ajoute-t-il.

Autre avantage pour lui : sa nouvelle formation sera très ambitieuse, puisqu'elle ambitionne une participation au Tour de France 2020 et, dans un futur proche, une licence UCI WorldTeam. Sans oublier le nouveau système de qualification : Israël Cycling Academy a des chances de figurer parmi les deux premières équipes Continental Pro du classement mondial, ce qui lui ouvrirait les portes de la totalité des courses WorldTour. Elle est actuellement classée sixième mais peut envisager sérieusement le podium final. "Ce serait vraiment intéressant. Normalement, l'année prochaine, nous ferons le Giro. Il y a Milan-San Remo, la classique qui me correspond le mieux avec Paris-Roubaix, et Tirreno-Adriatico qui me plaisent également" conclut le vainqueur, en 2018, d'une étape du Tour de l'Ain (2.1).