Filippo Ganna, la récompense d'un long travail
Filippo Ganna affichait un visage radieux, au moment de se présenter en salle de presse, ce mercredi après-midi. Et pour cause, l’Italien vient de décrocher la médaille de bronze lors du Championnat du Monde Élites (voir classement). Sur les routes du Yorkshire, il n’a été devancé que par le tenant du titre, l’Australien Rohan Dennis, et le Belge Remco Evenepoel, Champion d’Europe plus tôt dans la saison. L’habituel rouleur du Team Ineos est revenu sur sa belle performance pour DirectVelo.
DirectVelo : Es-tu surpris de terminer sur le podium de ce Mondial ?
Filippo Ganna : Je suis tombé sur deux mecs plus puissants et plus forts que moi, mais je suis très heureux. Si on m’avait demandé hier ce que j’espérais de ce chrono, j’aurais répondu que je voulais terminer dans le Top 10. Le podium, c’est top. On a travaillé très dur avec l’équipe. On a reconnu deux fois le parcours et avant, on avait déjà pris plein de notes et de vidéos en voiture, pour connaître le circuit par coeur. On a beaucoup travaillé et au final, ça a payé.
C’est un exercice que tu avais préparé bien en amont…
J’ai beaucoup échangé avec l’équipe. Il fallait arriver ici dans les meilleures conditions. La première chose, c’était de travailler l'aérodynamisme, spécifiquement. Et ensuite, il fallait se préparer aux longues distances car ce chrono était particulièrement long. Gérer un effort sur plus d’une heure, ce n’est pas comme le faire sur vingt minutes. Rester une heure à bloc sur le vélo de chrono, ce n’est pas facile. La semaine dernière, j’ai beaucoup roulé avec le vélo de chrono, pour avoir l’habitude du matériel et des sensations sur le vélo. Il fallait s’habituer à ce type d’efforts. C’est aussi pour ça que sur les récentes courses italiennes, je faisais du gros travail en tête de peloton. C’était important.
Rohan Dennis a remporté ce chrono sans avoir disputé la moindre course depuis son abandon sur le Tour de France. Qu’en penses-tu ?
C’est Rohan Dennis… Ce n’est pas n’importe qui ! Il est très puissant et on voit le résultat. Personnellement, j’ai couru quatre fois en Italie, deux fois avec l’équipe nationale et deux fois avec Ineos. J’ai beaucoup roulé pour Egan (Bernal, 2e du Tour de Toscane, NDLR) et ça m’a bien aidé pour ce chrono. Se contenter de l’entraînement, forcément, c’est quelque chose de très différent, mais il l’a bien réussi.