Nils Eekhoff restera comme un éphémère Champion du Monde Espoirs. Suite aux premières accolades avec ses coéquipiers, et après avoir répondu aux premières questions de la télévision, le Néerlandais a appris que sa victoire était remise en cause. Il lui est reproché d’avoir profité d’un abri prolongé derrière un véhicule, après avoir chuté dans la première partie de course. Quinze minutes après son sacre mondial, il a appris sa disqualification (voir classement). “J'ai été appelé pour aller voir les commissaires. Au début, je n'ai pas bien compris. Personne ne voulait me donner beaucoup d'explications [...] On m'a dit que j'étais disqualifié parce que j'avais porté atteinte à l'image du cyclisme”, a-t-il confié au Het Nieuwsblad.

Le Néerlandais a fondu en larmes en apprenant la nouvelle. Puis il a rapidement quitté la zone d’arrivée, à Harrogate. Depuis, la décision des commissaires est très commentée -et critiquée- sur les réseaux sociaux. C’est par ce biais que le grand perdant du jour s’est exprimé une seconde fois dans la soirée.

LES PAYS-BAS ACCEPTENT LA DÉCISION, PAS SEG

“Champion du Monde ! Quelle sensation ! Mais ça a juste duré quinze minutes”, écrit-il. L’habituel coureur de la Development Team Sunweb se dit “fier de [sa] performance et de l’aide de tout le monde autour de [lui]”. Après sa chute, l’Espoir 3 explique avoir souffert d’une forte douleur à l’épaule. “Ça ne m’a pas empêché de me battre pour mon but ultime. En apprenant ma disqualification, ce fut un gros choc pour moi. Je comprends les règles du cyclisme mais je pense vraiment que la décision était inappropriée. Je veux savoir ce que signifie la cohérence à l’UCI. Mais je n’oublierai jamais ces quinze meilleures minutes de ma vie”.

La fédération néerlandaise a accepté la décision des commissaires. "Vous pouvez faire un procès devant le TAS (tribunal arbitral du sport), mais je n'aime pas cela, a indiqué Thorwald Veneberg, directeur de KNWU, au site Wielerflits.nl. Je respecte la décision du jury. Vous n'êtes peut-être pas toujours d'accord, mais l'arbitre a raison même si c'est une mauvaise décision. Et c'est ce que nous essayons d'enseigner aux jeunes des Pays-Bas. L'arbitre prend la décision et vous vous en tenez à cela". SEG, qui gère les intérêts de Nils Eekhoff, pourrait en revanche entamer des poursuites.