Le rôle de Remco Evenepoel dans la sélection belge au départ de Leeds, ce dimanche, était bien défini. "Je n'étais pas là pour gagner, mais pour aider l'équipe et surtout Philippe (Gilbert). Je devais l'aider toute la journée et en cas de problème, je devais l'aider à rentrer dans le peloton. C'est ce que j'ai essayé de faire", déclare-t-il à DirectVelo après son abandon.

LE SAINT-BERNARD

L'entrée sur le circuit final du Championnat du Monde met en lumière son rôle de Saint-Bernard auprès de son compagnon de chambrée. Le vainqueur de Paris-Roubaix tombe dans les barrières. Immédiatement, le coureur de 19 ans s'arrête auprès de son aîné et le réconforte. "Il m'a dit qu'il avait mal au genou. Je sentais qu'il voulait lâcher, alors je l'ai encouragé. "Si ça ne va pas, on aura quand même essayé, on ne pourra pas nous dire qu'on n'a rien fait", lui dit-il.

Le vice-Champion du Monde du contre-la-montre se met alors en tête du groupe de chasse. "J'ai tout essayé pour revenir, mais avec les barrages c'était plus difficiles de revenir, concède-t-il. C'est la malchance du vélo, c'est le sport et c'est la vie".

« CE N'ETAIT PAS EXTRÊME »

Son baptême du feu dans les Championnats du Monde avec les pros a été arrosé, mais il en faut plus pour l'émouvoir. "Ce n'était pas extrême car il ne faisait pas très froid. C'est mouillé pour tout le monde, tout le monde aura les mains froides. C'est plus coûteux en énergie, mais c'est pour tout le monde pareil. On verra à la fin qui supportera le mieux", prévoit-il.