La saison de Stefan Bissegger est encore loin d’être terminée. Auteur d’un exercice 2019 remarquable sur la route, le Suisse vient désormais d’entamer une longue période sur piste, qui va l’emmener jusqu’aux manches de Coupe du Monde de décembre, en Océanie. Ce jeudi, le futur coureur professionnel d’EF Education First a pris la quatrième place de la poursuite par équipes des Championnats d'Europe, en compagnie de ses compatriotes Claudio Imhof, Valère Thiébaud et Cyrille Thièry. Avec un temps de 3’54’’278’’’, les Helvètes ont été dominés par les Britanniques lors de la petite finale. Mais une qualification pour les prochains Jeux Olympiques reste plus qu’envisageable pour le clan suisse. DirectVelo a fait le point avec Stefan Bissegger au coeur du vélodrome d’Apeldoorn, aux Pays-Bas.

DirectVelo : Vous passez à côté de la médaille, mais vous semblez faire une bonne opération en vue de la qualification pour Tokyo 2020 !
Stefan Bissegger : Oui, je pense. On est arrivé ici en sachant que l’on était prêt, et que nous avions une bonne équipe dans l’optique des Jeux Olympiques. Notre but était vraiment de nous qualifier, mais ce n’est pas encore fini. Il reste beaucoup de travail à faire. On a donné le meilleur. Cyrille (Thièry) était un tout petit peu malade ce (jeudi) soir et forcément, ça nous a pénalisés. On est assez content malgré tout, avec ce nouveau record de Suisse (3'52"860 au 1er tour NDLR), car on ne pensait pas le battre.

En terme d'organisation dans cette poursuite par équipes, les rôles sont-ils définitivement établis au sein de la sélection suisse, ou peut-on encore s’attendre à des changements lors des prochains rendez-vous ?
Claudio (Imhof) est tout le temps en troisième position, et Cyrille Thièry toujours en quatrième position. C’est fixe et ça ne bougera pas. Par contre, de mon côté, je change souvent. J’ai fait presque toutes les positions ces derniers mois. J’ai fait le départ ici, j’avais pris la deuxième position aux Mondiaux… Je suis là où l’on a besoin de moi. Il nous manque peut-être un quatrième coureur pour être au même niveau que les autres, mais la relève arrive. Plusieurs jeunes arrivent dans le jeu. On peut encore progresser jusqu’aux Jeux.

PRÉSENT SUR QUATRE MANCHES DE COUPE DU MONDE

À choisir, préfères-tu la première ou la deuxième position ?
En fait, je préfère être “en trois” ou “en quatre” (sourires). La première place, c’est hyper dur. Tu ne sens pas vraiment tes jambes quand tu es devant, mais une fois que tu repasses derrière, avec tout le lactique et la douleur dans les jambes… Franchement, ça fait hyper mal. La tête dit d’arrêter, tu es cramé. En deuxième place, ça va déjà un tout petit peu mieux, mais le relais fait hyper mal aussi, même si j’arrive à mieux récupérer une fois dans les roues. Mais mon point fort, c’est en troisième ou en quatrième relayeur, je pense.

Quelle sera la suite de ton programme sur la piste ?
Je vais disputer plusieurs manches de Coupe du Monde. J’irai à Minsk, Glasgow, Cambridge et Brisbane, donc je ferai presque tout (il sera absent à Hong Kong puis à Milton pour, respectivement, les deuxième et sixième manches, NDLR). Des coureurs différents iront aux autres rendez-vous.