Clément Bétouigt-Suire s’apprête à découvrir le haut-niveau amateur. En 2020, il portera en effet le maillot de la formation Dunkerque Littoral Cyclisme, dans l’espoir de retrouver son efficacité. Mais le garçon le sait : le chemin vers les succès s’annonce encore long et périlleux pour celui qui a déjà repris le rythme des compétitions cette année, à un échelon moindre. “Honnêtement, je pensais retrouver un niveau plus convenable plus rapidement. C’était assez dur. Le problème, c’est que j’avais pas mal de poids à perdre. J’étais bien pendant une semaine et la semaine suivante, ça allait moins bien, je me sentais fatigué”, résume-t-il auprès de DirectVelo. Surtout, il a dû se contenter d’un certain type de courses, bien spécifique. “Les circuits ne me convenaient pas. C’était souvent des critériums vers Bordeaux : des circuits de deux bornes avec dix relances par tour. Le  genre de courses durant lesquelles tu ne peux pas te cacher dans le peloton”.

FAIRE PREUVE DE PATIENCE

Il cite ainsi un seul résultat notable pour cet exercice annuel : une anecdotique 10e place lors de la Nocturne d’Auch (Gers). “J’aurais pu faire mieux mais j’avais emmené le sprint pour mon pote Lucas Destang”. Plus généralement, l’ancien vice-Champion du Monde Juniors concède volontiers manquer encore de beaucoup de foncier. “Sur 2h30, ça passe. Mais si c’est plus long, j’ai du mal”. Dans ces conditions, l’ancien sociétaire de la réserve du Team Sunweb sait qu’il aura encore besoin de temps. Ce qu’il n’a pas manqué de signaler aux dirigeants de Dunkerque. “Je leur ai bien expliqué qu’en début de saison, je serai uniquement là pour aider l’équipe, explique celui qui sera Espoir 4. Pour des résultats personnels, il faudra sûrement attendre mai-juin, pas avant”.

BAIN DE SOLEIL ANDALOU POUR UN MOIS

Le Girondin a prévu de réaliser de grosses charges d’entraînement cet hiver, afin de combler du mieux possible le retard qui le sépare encore du haut-niveau. Ainsi, il a décidé de faire ses valises pour s’installer à Morangis (Essonne), en collocation avec son ami Matthieu Legrand. Les deux hommes porteront le même maillot l’an prochain, à Dunkerque. De quoi se soutenir mutuellement. “Initialement, on devait tous les deux s’engager avec la réserve d’Auber”. Avant d’apprendre que l’équipe n’allait finalement pas continuer en 2020 (lire ici).  En attendant, les deux hommes vont partir, lundi prochain, au sud de l’Espagne, à Malaga (Andalousie) pendant un mois, profiter de conditions météorologiques bien plus douces qu’en Ile-de-France en cette fin d’année. “De toute façon, je ne peux pas rester m’entraîner vers Paris, se marre Clément Bétouigt-Suire. C’est vraiment différent de la région bordelaise… J’ai roulé avec tous les gars du coin dont Baptiste Bleier et franchement, c’est un changement climatique radical ! Je n’ai pas l’habitude de ça”. Décontracté mais motivé à  l'idée de refaire parler de lui, le voilà prêt à retrouver la lumière en 2020.