Loris Rouiller : « Ça fait mal mentalement »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Loris Rouiller ne connaît pas le début de saison escompté. À l'occasion de cette campagne hivernale, le Suisse de 19 ans, membre de Corendon-Circus, est obligé de composer avec le service militaire obligatoire de son pays. Auteur d'une 3e place à domicile à Berne, il n'a ensuite plus été en mesure de réaliser une telle performance. 11e du Championnat d'Europe, 8e à Tabor, puis 10e à Namur, ses résultats le laissent sur sa faim. L'ancien Champion d'Europe Juniors s'est confié à DirectVelo à l'issue de la manche belge.

DirectVelo : Que t'inspire cette 10e place sur le circuit de Namur ?
Loris Rouiller : J'ai reconnu le parcours hier (samedi). J'étais super heureux avec le tracé et les sensations. Par contre, aujourd'hui (dimanche), j'étais un petit peu déçu de mes jambes. Elles n'étaient pas incroyables. J'ai essayé de donner le maximum, mais ça ne s'est pas bien passé. Je visais le podium. Je ne venais pas là pour cueillir les pâquerettes. J'ai terminé dans le Top 10, mais je suis assez déçu. J'essaie d'être en forme et de jouer la gagne, mais actuellement, c'est clairement impossible pour moi. Ça fait mal mentalement.

Pourquoi ne parviens-tu pas à occuper les premiers rôles ?
C'est une saison difficile pour moi. En Suisse, l'armée est obligatoire et je suis en train de faire mon service à l'armée cette année. J'ai commencé le 28 octobre et je vais terminer le 13 mars. J'ai de la chance, je le fais quand même en tant que sportif. Ce n'est pas optimal pour ma saison de cyclo-cross, mais je donne mon maximum pour rester au niveau et essayer de jouer la gagne. Aujourd'hui (dimanche), c'était juste impossible, par contre. Je suis un petit peu déçu.

« SI TOUT EST ALIGNÉ... »

Comment vis-tu cette situation ?
L'équipe n'est pas heureuse. Elle veut que je sois sur le podium, comme moi. Ils veulent le meilleur pour moi, mais pour l'instant, c'est difficile. J'ai également eu quelques problèmes de dos. Malgré tout, ce n'est qu'une année et ça fait partie du jeu. Le service, c'est également quelque chose d'important pour moi en tant que Suisse. Je ne vais pas me prendre la tête. En plus, je suis sûr que je peux quand même jouer la gagne malgré le service.

La saison n'est pas encore terminée !
Toutes les années, j'aimerais être au top. J'ai encore un gros objectif, comme les tous autres coureurs : le Championnat du Monde surtout que cette année, il est à la maison, en Suisse. Ce sera une course importante pour moi. Je vais tout donner pour être le meilleur possible. Je ne vais pas dire que j'ai le temps parce que ça sera vite là, mais j'ai encore quelques semaines. Il faudra en profiter au maximum pour me rassurer et m'entraîner dur. J'essaierai comme tout le monde d'avoir un pic de forme pour le Championnat du Monde, il faudra gérer. Il n'y a pas que la forme qui sera importante. Le mental le sera aussi. Voire plus important. Si tout est aligné, il y aura un excellent résultat. Je vais tout faire pour. 

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