Pavel Sivakov a changé de statut en 2019. Preuve en est, le vainqueur du Tour de Pologne figure parmi les têtes d’affiche du Tour de la Provence (2.Pro) qui débute ce jeudi à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône). De là à en faire un favori face à Thibaut Pinot et Nairo Quintana ? “Je suis ici pour me tester”, prévient le coureur classé 2e de la Cadel Evans Great Ocean Road Race, derrière Dries Devenyns. Bien que rassuré sur sa condition, le Russe n’est pas encore à son poids de forme “pour grimper”. Ce qui ne veut pas dire qu’il est venu en Provence sans ambition. “Je ne suis pas à 100 % mais ça ne signifie pas que je ne suis pas bien non plus”, sourit-il.

Cette semaine, il emmènera le Team Ineos aux côtés d’Eddie Dunbar et Gianni Moscon. “C’est toujours intéressant d’avoir plusieurs options, apprécie le dernier lauréat du Tour des Alpes. S’il y en a un qui est moins bien, il y a toujours un autre pour essayer d’obtenir la victoire. On peut « switcher » très rapidement d’un rôle à l’autre. En tout cas, ici, on part donc avec trois leaders, et nous verrons bien qui est le plus costaud. On est dans l’optique de faire le meilleur résultat pour l’équipe, et pas pour faire le meilleur résultat personnel”.

DISPUTER LE TOUR DE FRANCE

Ce mercredi soir, à la veille de la course, il confiait “avoir hâte” d’être au départ de sa première course européenne le saison. Le « gamin » du Sud-Ouest découvrira en fin de semaine le Mont Ventoux. “J’ai envie de voir ce que c’est. C’est intéressant pour le futur de le monter, même si on ne grimpera pas jusqu’au sommet samedi”, note-t-il.

Même s’il désire bien faire sur les routes provençales, c’est au Tour de Catalogne, fin mars, que Pavel Sivakov disputera le premier grand rendez-vous de sa saison 2020. “Je veux répondre présent et montrer que j’ai les capacités de disputer le Tour de France cet été. Être au départ du Tour est mon principal objectif cette saison”, dit-il. Le coureur formé à Culture Vélo Look Racing Team U19 a été mis en confiance par sa 9e place au Tour d’Italie 2019. “Depuis, ma manière de voir les choses a changé. J’ai ensuite pu remporter le Tour de Pologne. Il y a plus d’attentes autour de moi, et j’attends plus de moi. Il faut répondre présent sur chaque épreuve, même sur une course comme le Tour de la Provence”, conclut-il.