Thibault Jeannès va finir par faire le Tour du Monde à vélo. Après les Etats-Unis, le Canada, les Caraïbes et l'Argentine, le Breton va courir au Japon à partir du mois d'avril, sous le maillot de Yamanakako Cyclisme Formation. "C'est la première fois que je vais courir en Asie. Je suis déjà allé à Taïwan mais c'était pour travailler, sans courir", rappelle-t-il à DirectVelo.

Son premier voyage cycliste remonte à 2013. "J'ai couru sous le maillot d'Hennebont Cyclisme en Californie". L'année d'après, il part avec son frère Matthieu au Canada. Il refile le virus des voyages à son aîné qui lui aussi multiplie les expériences à l'étranger et qui porte cette saison les couleurs du Team Illuminate avec qui il vient de courir le Tour de Colombie.

« TOUJOURS EU ENVIE DE COURIR EN ASIE »

Sa présence à l'étranger suscite à chaque fois de la curiosité. "La France est réputée dans le monde entier pour le vélo". Le coureur de 30 ans aime justement transmettre son expérience. "J'ai commencé le vélo à six ans, je cours en Elite depuis que j'ai 18 ans même si je n'ai pas un gros, gros niveau. Je peux aider les jeunes qui progressent et qui arrivent ensuite à passer pros. Il y a du niveau un peu partout", indique le 4e du Circuit du Morbihan 2014.

Justement, de l'autre côté du globe, au pays du Soleil Levant, Tom Bossis cherche des coureurs français capables d'encadrer les jeunes pousses de son équipe Yamanakako Cyclisme Formation (lire ici). "Tom a mis une annonce sur Facebook. J'ai toujours eu envie de courir en Asie mais je n'en ai jamais eu l'occasion, je me suis dit pourquoi pas et j'ai contacté Tom. J'étais dans le profil de personne qu'il recherchait et ça m'a bien tenté".

FAIRE LE RAVITO AUX JO

Le rôle du 4e de la Tobago Cycling Classic 2014 sera donc "de donner des conseils sur l'entraînement, la récupération" à ses coéquipiers japonais. Vincent Louiche sera l'autre coureur français avec la même mission. Le Finstérien prépare son voyage mais sans s'inquiéter. "Avec toutes mes expériences à l'étranger, je vais bien m'adapter. Il n'y a que la barrière de la langue. J'ai commencé à apprendre le japonais. J'espère me débrouiller pour la mi-avril et parler couramment d'ici cet été pour les JO", prévoit-il.

En août, Thibault Jeannès sera même au coeur de la course olympique. "J'habiterai sur le bord du parcours des Jeux, sur les bords du lac Yamanakako avec vue sur Mont Fuji. La course va passer trois fois devant ma maison (voir le parcours)". Même sans dossard, il espère être un acteur de la course. "L'équipe aura un partenariat avec l'équipe de France pour aider l'encadrement. Ce sera l'occasion de vivre les JO et ça me dirait bien d'aider pour les ravitos", espère-t-il.