Théo Nonnez : « Je veux positiver »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Le plus dur est peut-être passé et Théo Nonnez le sait. Ces derniers mois, le sociétaire de la Conti Groupama-FDJ a dû prendre son mal en patience alors qu’il attendait beaucoup de cette période pour la suite de sa carrière. “Il a fallu que je débranche les premières semaines car sur le coup, j'ai pris un gros coup derrière la tête avec l'arrêt des compétitions. J'avais mal fini la saison 2019 et j'avais à cœur de me rattraper en 2020. Or, je n'avais plus l'occasion de le faire... J'ai pu compter sur ma famille et mes proches qui m'ont bien entouré”, se satisfait auprès de DirectVelo celui qui précise avoir vite retrouvé un cap à suivre. “Il fallait tenir le coup, j'ai toujours essayé de voir et de garder le positif de cette drôle de situation”.

DES ENVIES DE CHAMPIONNATS D’EUROPE ET DU MONDE

Désormais, l’ancien Champion de France Juniors sur route regarde droit devant. “Les dates commencent à s'officialiser, on peut donc se projeter. Je peux rester sur les bases des objectifs que je m'étais fixés l'hiver dernier. Je voulais préparer un bloc de courses avec les Championnats d'Europe, les Mondiaux, le Tour d'Italie Espoirs et le Tour de l'Avenir. Ces quatre courses sont toujours prévues au calendrier. C'est une bonne nouvelle. C'est une chance et je veux donc positiver”. Pour trois de ces quatre rendez-vous, Théo Nonnez doit espérer une sélection de Pierre-Yves Chatelon au sein de l’Équipe de France Espoirs. Et à l’instant-T, la tendance lui semble très favorable. “Pierre-Yves nous a contacté pour connaître la mise à jour de nos objectifs. Je lui ai confirmé qu'ils restaient inchangés et que j'étais super motivé pour le Tour de l'Avenir, notamment. C'est vraiment cool que ça se concrétise, même si ce n'est pas encore fait à 100%”.

Outre une participation au prochain Tour de l’Avenir quasi acquise (lire ici), le Francilien se verrait donc également bien porter le maillot des Bleus lors des Championnats d’Europe et du Monde. “Je pense que Pierre-Yves me fait confiance. Il va falloir que je fasse mes preuves mais si je suis en condition, il n'aura pas de mal à me donner une chance”. Le 4e de Liège-Bastogne-Liège Espoirs 2019 voit d’un bon œil l’organisation de ces deux événements à proximité, respectivement en Bretagne et en Suisse. “On est bien content d'être européens et français dans ces moments-là. Voilà d'ailleurs encore une raison d'être positif !”.

LA SAVOIE AVANT L’AVENIR

Malgré tout, l’athlète de 20 ans tient à rester prudent quant à la bonne tenue des courses estivales, même s’il se veut optimiste. “J'ai tellement été frustré de cette situation qu'aujourd'hui, je ne veux rien prendre comme acquis. Je me prépare à fond pour certains objectifs, et je serai prêt au moment où ça reprendra. Pour le reste, ce n'est pas entre mes mains. Même les autorités sanitaires ne savent pas ce qu'il en est et ce qu'il en sera ces prochains mois. Attendons de voir”. En attendant, Théo Nonnez s’occupe donc de ce qu’il peut maîtriser : sa condition physique. Un travail effectué de concert avec le staff de la Conti Groupama-FDJ. “On travaille pour arriver à avoir un pic de forme au bon moment. Mais au lieu que ce pic de forme soit sur une semaine ou dix jours, on va essayer de le lisser sur une plus longue période. C'est un modèle sur lequel on n'a pas l'habitude de travailler donc il y a forcément une part d'inconnu. Ce sera une découverte pour tout le monde, on va voir comment le corps va réagir, mais c'est intéressant”. Le 5e de la dernière Ronde de l’Isard insiste également sur la nécessité d’une vigilance accrue quant à la récupération “car une fois que la saison sera relancée, ça ne va plus s'arrêter. Ce sera assez spécial, ça risque de partir à fond dès les premiers rendez-vous. Il faudra être prêt de suite. Mentalement, je suis assez confiant. Le boulot est bien fait en ce moment”.

Ces prochaines jours, Théo Nonnez va continuer de travailler chez lui, sur ses routes d’entraînement habituelles, avant de rejoindre le reste du groupe à Besançon, début juillet. En ce qui concerne son programme de course, tout dépendra de sa présence ou non au Tour de l’Avenir. “Si ça se fait, je reprendrai sûrement sur le Tour de Savoie Mont-Blanc, mais il reste encore des zones d'ombre. On continue de postuler à certaines courses, le calendrier n'est pas figé”. Une chose est sûre : son travail est actuellement axé sur ses qualités de puncheur-grimpeur, bien qu’il n’habite pas dans une région particulièrement propice à ce genre d’exercices. “C'est compliqué pour trouver des bosses et bien faire le job (rires), mais je fais au mieux. Et puis, une fois à Besançon, je pourrai intensifier ce travail-là. Le terrain s’y prêtera mieux”

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