Victorie Guilman : « Une belle surprise »
Victorie Guilman va beaucoup mieux. Après sa très lourde chute en début de saison (lire ici) puis des mois passés dans l’attente, à la maison, la sociétaire de la formation FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope a retrouvé la compétition fin juillet, en Espagne. Une première victoire pour celle qui ne savait pas du tout où elle en était, ni même comment elle allait vivre ce retour dans les pelotons. “C’est top car ça faisait longtemps ! Je n’avais aucun repère quant à ma forme ou le niveau des autres. L’ambiance était particulière mais l’essentiel était de reprendre, ça fait du bien. J’avais un peu peur, je me demandais comment ça allait se passer dans le peloton, comment j’allais réagir, si je n’allais pas faire de blocage. C’était assez bizarre”, admet-elle auprès de DirectVelo, après coup. “Mais au final, tout s’est bien passé. Une fois la course terminée, je me suis dit que le plus dur était fait, et que c’était reparti !”.
Après cette reprise espagnole, la vice-Championne de France sur route 2019 aurait aimé enchaîner, mais c’était sans compter sur un calendrier appauvri. “Malheureusement, il n’y avait pas de courses vers chez moi, même avec les hommes. Alors j’ai continué de m’entrainer”. L’athlète de 24 ans regrette le “peu de courses pour les filles”, y compris pour les membres de formations UCI. “Même pour nous, en WorldTour, ce n’est pas si évidemment car quand tu n’es pas sélectionnée dans le groupe pour participer à des courses WorldTour, tu n’as pas forcément la possibilité de courir ailleurs. Courir avec les hommes est parfois la seule solution, et encore…”.
Fort heureusement, le plus dur semble derrière pour Victorie Guilman, qui va désormais enchaîner les gros rendez-vous. Présente ce samedi sur les routes de la Périgord Ladies (WE 1.2), en Dordogne, elle enchaînera avec le Championnat de France puis… le Championnat d’Europe, à Plouay, pour lequel elle a été sélectionnée en équipe nationale par Paul Brousse (voir la sélection). “Sur le coup, ça m’a fait bizarre car je n’ai fait qu’une course. Mais c’était une belle surprise. Je suis honorée. Dans un coin de ma tête, j’y pensais quand même mais pour être dans les huit, ce n’est pas simple. Le choix est large. Nos résultats faits par le passé ont compté. J’ai déjà démontré que j’étais capable de me sacrifier pour le collectif et c’est sans doute ce qui a été retenu”.