Axel Zingle aurait voulu faire mieux à domicile. Le sociétaire du CC Etupes s’est classé 2e ce samedi de la deuxième étape du Tour du Pays du Montbéliard (voir classement). Le coureur de 21 ans revient pour DirectVelo sur sa journée.

DirectVelo : Quel goût a cette deuxième place ?
Axel Zingle : Je suis déçu de ne pas l'emporter, notamment pour tous les bénévoles que j'ai vus sur le bord de la route dans le dernier tour. Je me disais que je ne devais pas passer à côté. Malheureusement, ça ne l'a pas fait. Mais ce n'est que partie remise. J'ai réussi à courir à l'économie aujourd'hui (samedi), si je peux remettre ça demain (dimanche), je n'hésiterai pas. Ça reste un bon résultat. Je ramène des points à l'équipe pour la Coupe de France et je remonte au général.

Comment t'es-tu retrouvé dans l'échappée ?
Dans le quatrième tour, on a monté la bosse au train. Le groupe ne s'est pas formé à la pédale. Beaucoup d'autres coureurs auraient pu y aller au final. C'est Clément (Braz Alonso) qui m'a dit d'y aller. Je suis parti avec Thomas Bonnet que je connais bien et je ne savais pas si on pouvait rentrer à deux. Quand j'ai vu que le peloton était loin, je n'ai pas hésité. On a été les derniers à rentrer, on a eu de la chance, je n'avais pas prévu de faire mon effort à ce moment.

« IL NOUS A TOUS BIEN EU »

Vous étiez deux du CC Etupes dans le groupe de tête avec Paul Lefaure. Comment avez-vous géré ?
Il a fait un super boulot pour contrôler, mais vu le circuit, ça n'a pas trop attaqué. On avait même assez d'avance pour se regarder un peu dans le final, même si le peloton est revenu fort sur la ligne. Les jambes commençaient sûrement à toxiner pour tout le monde. J'ai essayé de me faire oublier car j'ai l'habitude d'en faire un peu trop dans ce genre de configuration. Comme j'ai une bonne pointe de vitesse, je savais que j'étais un peu regardé. J'ai vu dans les tours précédents qu'il fallait être bien placé au pied de la bosse dans la partie la plus raide. J'ai hésité à attaquer, mais je n'avais pas intérêt à le faire.

Et c’est finalement Sten Van Gucht qui a attaqué un peu plus loin…
Il nous a tous bien eus. Je pense qu'il faisait un peu peur à tout le monde. Il a passé un relai et créé une cassure. Derrière, personne n'a vraiment voulu rouler, c'est dommage. On n'était plus qu'une dizaine dans le groupe mais la moitié ne voulait pas rouler. Si j'y allais, je savais que tout le monde allait prendre ma roue. J'ai alors tâché de ne pas faire d'erreur et d'assurer le podium. Van Gucht était très fort. Il a tenté sa chance et ça a payé. J'ai fait de mon mieux.

Tu as été le plus rapide derrière…
À un kilomètre de l'arrivée j'ai pris un relai, mais personne n'a voulu passer. J'avais de bonnes jambes, j'ai donc décidé de lancer de loin et je ne me suis pas fait déborder. Je savais qu'il fallait virer en tête dans le dernier virage.