Paris-Connerré se cherche un nouvel organisateur

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Drôle de dernière pour Sylvie Louvigné. L’organisatrice de Paris-Connerré se souviendra longtemps de sa dernière à la tête de l’épreuve Elite Nationale, qui a été bien longtemps incertaine… La préfecture de la Sarthe a délivré l’arrêté le jeudi 1er octobre, soit trois jours avant la tenue de la 50e édition. Ça a été un véritable stress en tant qu’organisateur. Il y a des enjeux financiers qu’on avance. J’ai des prestataires et on ne sait pas trois jours avant, si on fait la course. C’est compliqué d’organiser dans de telles conditions”, reconnaît celle qui organise l’une des rares courses amateur d’une journée qui traverse trois départements.

Dimanche soir, à l’issue de la course remportée par Samuel Leroux (lire ici), elle reconnaissait avoir très peu dormi les jours précédents. “Nerveusement, c’est compliqué d’organiser avec la covid, relate-t-elle à DirectVelo. Je n’ai pas pu faire de la restauration pour mes bénévoles contrairement à d’habitude. La salle de Connerré est limitée à 30 personnes. La salle d’Emancé (lieu du départ, NDLR) était limitée à 10. On est pris à la gorge avec toutes ces institutions qui nous donnent des normes, des choses à respecter”.

« UNE DÉCISION COLLÉGIALE »

Après toutes les tracasseries liées à l'épidémie actuelle, voir les coureurs s’élancer dimanche midi a donc été un soulagement pour elle. Le stress est malgré tout vite revenu quand il y a eu une erreur de parcours vers le 55e kilomètre. “Mais cet incident a été bien géré. Il faisait beau. Les coureurs l’ont très bien pris. Tant mieux pour nous”. Et la course, marquée par les bordures, a été belle. Deux coureurs professionnels figurent sur un podium complété par Clément Carisey (voir classement), leader du Challenge BBB-DirectVelo et qui retrouvera l’élite l’an prochain. “Il y avait un super plateau. Quand j’ai vu les engagements, c’était le plus beau plateau qu’on pouvait avoir pour la 50e”. Et pour sa dernière.

A la tête de l’organisation depuis 10 ans, Sylvie Louvigné a choisi de tourner la  page. “Je suis dans le club de Connerré depuis 1993. Je suis sur Paris-Connerré depuis 2000. J’ai fait ardoisière, l’intendance… J’ai fait plusieurs postes. Maintenant, je suis arbitre national, je voudrais me consacrer à l’arbitrage”. Sa décision d’arrêter a été prise il y a trois ans. “Je veux profiter d’autre chose, je n’ai plus le temps de faire des loisirs créatifs”. Et la suite pour Paris-Connerré ? “Je ne sais pas s’il y aura un repreneur, confie-telle. J’ai mis ça dans les mains du président du Comité Départemental de la Sarthe, encore faut-il qu’il y ait un bureau à Connerré. La municipalité veut qu'il y en ait un. Tous les membres qui œuvraient avec moi depuis tant d’années ont aussi fait le choix d’arrêter. C’est une décision collégiale. Faire une organisation comme celle-là prend du temps”.

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