Maylis Sarron n’avait pas prévu de prendre la poudre d’escampette lors du Championnat de France Juniors Femmes. Mais la sélectionnée du Centre-Val de Loire est partie dès le début du deuxième des cinq tours. “Initialement, je voulais attendre le sprint. C’est la première échappée ma vie. Je ne savais pas du tout comment ça allait se passer. Franchement, j’ai pris du plaisir même si ça n’a pas marché“, déclare à DirectVelo celle qui finit quand même dans le Top 10 à l'arrivée sur le circuit de Gray (voir classement).

Après s’être replacée en haut de la bosse finale, la cycliste de 17 ans a vu Coline Raby (Pays de la Loire) partir. “Je me suis dit : « j’y vais, je prends la roue ». Je ne pensais pas que ça allait sortir“, avoue-t-elle. En compagnie également de Marie Camenen (Bretagne) et Noémie Daumas (Occitanie), le quatuor a effectué près de 70 kilomètres devant. “On s’est assez bien entendu, on a assez vite tourné“. À l’entame du dernier tour, Marie Camenen et Noémie Daumas attaquent. “Ça s’est désorganisé. Avec Coline, on a réussi à rentrer sur les filles de devant. Elles ne voulaient plus trop rouler. Elles me disaient qu’elles ne voulaient pas“.

« JE ME SUIS DÉCOUVERTE »

La Junior 2 a tout mis pour éviter le retour du peloton. “J’ai essayé de rouler le plus que je pouvais“. Des efforts qui n’ont pas été sans conséquence. “Au final, en bas de la dernière bosse, j’étais cramée, j'ai tout donné. Je me suis fait reprendre. Je ne pouvais plus, j’étais à bloc. Je pense que j’en ai trop fait, surtout dans le dernier tour“. Elle se montre satisfaite de sa journée. “Je suis forcément un peu déçue de ma place, mais je suis quand même contente. J’ai pris du plaisir, ça faisait longtemps que je n’en avais pas pris comme ça sur mon vélo“.

L’habituelle sociétaire du Team Centre-Val de Loire Féminin est une spécialiste des Championnats de France. Elle avait terminé 9e l’an passé, toujours chez les Juniors, et 3e en Cadettes il y a deux ans. Elle reconnaît avoir un sentiment “un peu mitigé“ de ses deux années Juniors et notamment de cette saison. “Je n’ai rien fait en 2020, je ne me sentais pas super bien. Aujourd’hui (dimanche), ça faisait longtemps que je n’avais pas eu des jambes comme ça“. Maylis Sarron partage son temps entre la route et la piste. Elle était au Pôle France à Bourges l’an passé. “Je déteste grimper. Je pense que je préfère sprinter. Là, je me suis découverte un peu en allant dans l’échappée“.