Arthur Tropardy : « Pas si mauvais pour ma reprise »
Arthur Tropardy a connu une reprise corsée. Le sociétaire de l’USSA Pavilly Barentin s’est en effet rendu le week-end dernier sur deux cyclo-cross en Belgique, le X20 Trofee d’Anvers et le Superprestige de Gavere. “J’étais sur liste d’attente. J’ai appris le jeudi que j’étais pris sur les deux courses. Ça s’est fait au dernier moment et un peu dans la précipitation. Je n’avais pas forcément fait de préparation spécifique mais j’étais très content de remettre un dossard car ça faisait deux mois que je n’avais pas couru“, déclare-t-il à DirectVelo.
« QUAND ON TRAVAILLE, C’EST ASSEZ DÉLICAT »
Parti en avant-dernière ligne, le coureur de 29 ans a vécu un départ compliqué à Anvers. “Au bout de 200 mètres, il y avait un virage à gauche. Tout le monde s’est serré et ma roue s’est coincée dans l’axe de serrage de roue d’un autre concurrent. Je suis reparti en dernière position. Il y avait deux belles lignes droites dans le sable, je me suis dit que ça allait être dur. J’ai terminé 48e (sur 54, NDLR) mais les sensations étaient bonnes, j’étais plutôt assez content à l'arrivée“. Le lendemain à Gavere, il est rentré dans les 40 premiers (39e sur 49, NDLR). “C’était un circuit complètement différent avec du dénivelé et des descentes qui glissaient pas mal avec de la boue. C’était bien pour un week-end de reprise“.
Fin septembre, le Normand avait commencé sa saison de cyclo-cross en République tchèque. “C’était parce qu’il y avait deux manches de Coupe du Monde de VTT ensuite à Nove Mesto. Je me suis dit, tant qu’à faire le déplacement, autant courir les deux Toi Toi Cup dans le but d’être opérationnel pour les manches de la Coupe de France. Mais finalement, je n’ai disputé ensuite que le cross régional de la Ferté-Macé“. Puis il a profité du confinement pour faire des travaux dans sa nouvelle maison à Rouen. “Je ne pouvais pas me permettre de faire de longs périples à l’étranger, en République tchèque notamment, comme Cyprien Gilles ou Louka Lesueur. D’ailleurs Louka avec qui je communique très souvent m’avait proposé d’y aller. Mais quand on travaille, c’est assez délicat“, explique celui qui a monté cette année son entreprise en développement web et mobile.
« UNE PRÉPARATION IDÉALE SI J’ARRIVE À FAIRE 6-7 CROSS D’ICI LE FRANCE »
Pendant les week-ends, le 9e de la dernière Coupe de France a enchaîné des sorties foncières de plus de trois heures. “J’en ai profité pour repartir sur de bonnes bases et faire une grosse base de foncier, c’est ce qui me manque d’habitude. Comme il n’y avait pas les courses en fin de semaine, c’était l’occasion. C’est pour ça que je n’étais pas si mauvais pour ma reprise“. Le week-end précédent, il avait déjà candidaté au Superprestige de Boom mais il n’avait pas été retenu. “C’est ce qui me coûte une potentielle sélection à la Coupe du Monde à Namur. J’aurais pu me montrer deux week-ends de suite“.
Entre le 22 et le 26 décembre, il a postulé à trois cyclo-cross outre-Quiévrain à Essen, Herentals et Heusden-Zolder. “Ce sont de très belles organisations même si le public manque. Le but est de se confronter à un niveau international. Ce serait une préparation idéale si j’arrive à faire 6-7 cross d’ici le Championnat de France, même si le contexte n’est pas idéal“. Avant le Championnat de France, il prendra part soit au cyclo-cross UCI de Troyes, soit au Championnat de Normandie. “Notre championnat régional n’a pas encore été reporté. On verra bien. En tout cas, ce sera soit l’un, soit l’autre“. Après le Championnat de France, il compte retourner en Belgique jusqu’en février. “Je suis à trois heures et demi de route. J’ai acheté du matériel, autant en profiter. De plus, ce serait le tremplin idéal pour préparer la saison de VTT et de route. L’un dans l’autre, ça ira très bien ensemble“.